***L'APPEL***Rajneesh Osho***
L'être humain gémit dans les ténèbres. Je le vois comme un logis où ne luit plus la moindre flamme,comme une maison perdue dans le brouillard. Quelque chose s'est éteint en lui. Pourtant, le feu peut rejaillir des cendres. Comme un bateau en perdition, l'homme a oublié sa destination, il ne sait plus que faire. Cependant, la connaissance étouffée peut être ranimée dans son âme.Il ne faut pas désespérer. Plus la nuit est profonde, plus l'aube est proche. Le monde connaîtra une résurgence spirituelle, un nouveau type d'être humain va éclore et nous assistons aux douleurs de sa mise au monde. Ce regain spirituel ne se produira qu'à travers nous. Plus personne ne peut se cantonner dans le rôle de badaud, car nous devons accoucher de nous-mêmes, la renaissance doit avoir lieu en chacun de nous.Le soleil du cœur ne se lèvera que si nous nous remplissons de lumière, cette responsabilité nous incombe. Nous sommes tous les éléments de l'édifice de demain, nous sommes les rayons de l'astre qui va se manifester. Chaque homme, chaque femme est un créateur, une créatrice. Mais parler du futur est déjà erroné. C'est le présent qu'il s'agit de revivifier et c'est notre propre être que nous devons engendrer.Comment créer une humanité si nous ne sortons pas d'abord nous-mêmes de notre état incertain ?
L'individu est la base de la société, c'est par lui que s'opèrent toute évolution et toute révolution.Voilà pourquoi je vous lance un appel. Eveillez-vous, je vous en prie. Pourquoi n'osez-vous pas avouer que votre vie est morne, absurde, ennuyeuse ? Elle n'a plus de saveur et il ne peut qu'en être ainsi. Toute joie profonde est interdite au cœur déstabilisé, inquiet. D'où vient ce sentiment à la fois de futilité et d'accablement, alors que la vie est une source infinie de plénitude ? Vous êtes perdus,désorientés. Végéter, exister physiquement sans plus n'est pas vivre, mais attendre la mort. Commentne pas être mal à l'aise ? Comment se réjouir d'exister ?Je le répète : il est possible d'échapper au cauchemar que vous prenez pour la réalité. La voie est là,devant vous, elle ne s'est jamais effacée. Elle mène de l'opacité à la clarté, elle est éternelle. C'est vous qui lui tournez le dos. Elle s'appelle dharma, religion authentique. Elle est le feu qui revivifie l'âtre, lephare de l'esquif livré aux tempêtes. Mahavira, le maître Jaïn, a dit que la religion vraie est l'ancre, ledestin, le refuge, le seul havre de l'homme pris dans la tourmente du monde, de la maladie et de la mort.Avez-vous la nostalgie d'une vie débordante de joie et d'amour ? Aspirez-vous à la vérité qui confère l'immortalité ? Alors, venez, acceptez mon invitation. Ce n'est pas un grand secret: il suffit que vous ouvriez les yeux. Vous découvrirez un univers insoupçonné. Ouvrir les yeux. Vous éveiller. Regarder, rien de plus...
Rien n'est vraiment détruit en l'homme et il n'a pas réellement perdu la boussole. Mais parce qu'il refuse de «voir», il se croit entouré d'ombres menaçantes. En se voilant la face, il perd tout et devient unindigent. S'il ouvrait les yeux, il se découvrirait empereur. Vous croyez êtres déchus ? Je vous enjoins à recouvrer votre majesté, à sortir de votre mauvais rêve. Votre défaite peut s'avérer victoire, votre chute résurrection, votre mort vie éternelle. Laissez-moi vous aider.Mais avant tout, acceptez mon amour. C'est tout ce que j'ai à vous offrir en ces collines paisibles. Je souhaite partager ce que le divin a déversé en moi. Je veux tout vous donner. Plus je puis vous donner,plus je reçois ! N'est-ce pas merveilleux ? La vraie richesse augmente avec le partage. Celle qui diminue lorsqu'on la répand n'est pas du tout un trésor. L'amour engendre l'amour et la haine suscite la haine.Nous recevons toujours la monnaie de notre pièce. C'est une loi absolue. Retenez que vous devez donner ce que vous désirez recevoir. N'espérez pas obtenir du jasmin en échange de vos orties.Des bouquets d'amour et de paix fleurissent ici devant moi, j'en suis extrêmement touché. Vous êtes tous tellement différents et voici que la voix de l'âme vous rend un. Les corps sont et resteront séparés,mais quelque chose les transcende et unit les êtres humains : l'amour. Sans cette union, rien ne peutêtre dit, rien ne peut être entendu. La communication est absolument impossible si ce n'est dans l'amour...
Je ne puis vous parler et vous ne pouvez m'écouter qu'à cette condition. Votre cœur doit s'ouvrir. Sachez que votre tête ne comprend jamais rien, seul le cœur en est capable. Votre cerveau est obtus. De même, seules les paroles issues du cœur ont un sens, un parfum vivant. Celles que dicte l'intellect sont aussi insipides que les fleurs artificielles.Je vous ouvre mon cœur, laissez-moi entrer dans le vôtre afin que la rencontre et la fusion aient lieu.Alors, ce qui dépasse de très loin les mots se fraiera un chemin entre nous. Beaucoup de choses inaudibles se font entendre ainsi et tout ce qui est écrit entre les lignes peut être perçu de cette manière.Les mots sont tragiquement insuffisants, mais si vous prêtez l'oreille en silence, le mental en paix, ils vous parleront avec force. C'est cela, écouter avec le cœur...D'habitude, vous feignez d'écouter alors que votre cerveau monologue sans arrêt. En d'autres termes, vous n'écoutez pas du tout. Pour être un réceptacle, votre esprit doit être parfaitement silencieux et attentif, totalement ouvert et rien d'autre. Alors, vous entendrez, vous aurez la compréhension lumineuse qui vous transformera. Sans cela, vous resterez distraits et soliloquerez. Les crispations de votre mental continueront de vous absorber et rien ne pourra vous être transmis. Vous croirez voir et ne verrez rien. Vous prétendrez entendre et n'entendrez rien.Le Christ a dit: «Que ceux qui ont des yeux pour voir, voient. Que ceux qui ont des oreilles pour entendre, entendent.» Etait-il donc entouré d'aveugles et de sourds ? Bien sûr que non. Par ces paroles,le maître de Galilée soulignait l'insuffisance des yeux et des oreilles de chair. Sans silence intérieur,sans conscience pure et vigilante, l'homme souffre de la plus grave de toutes les invalidités, la cécité et la surdité spirituelles...
Son esprit est fermé, rien ne peut lui être donné, il ne peut rien recevoir.Je vous demande de passer ces journées de sadhana (de discipline spirituelle) dans un état de profonde réceptivité. L'art de l'écoute «juste» deviendra un fidèle compagnon de tous les instants. Il vous libérera des innombrables préoccupations qui gâchent vos jours et vos nuits. Il vous donnera accès à l'univers mystérieux dans lequel vous baignez et vous permettra d'entrevoir la lumière éternelle de la conscience. Car c'est de cela que votre turbulence mentale vous prive.La vision juste et l'écoute juste ne sont pas des particularités réservées à ce «camp de méditation».Ce sont les conditions de toute vie juste. La réalité ou «Dieu», si vous préférez ce terme, se reflétera en vous lorsque votre esprit sera redevenu un miroir sans taches, paisible comme un lac immobile.Je sens le silence et la paix descendre sur cette assemblée. Vous voilà prêts à accueillir la vérité quia bouleversé mon âme. Votre cœur altéré et la sereine beauté de la nature qui nous entoure m'emplissent d'espoir. Je pourrai parler. Ce n'est pas toujours le cas. Il arrive souvent que je doive me taire parce que devant moi ne se trouvent que des cerveaux arrogants. Le soleil le plus ardent ne peut entrer dans une demeure dont les portes sont closes et les fenêtres occultées...
Vous avez déposé les armes, c'est un très bon début.Nous commencerons à travailler ensemble demain matin. Avant cela, je dois vous donnez quelques indications. Si vous souhaitez entamer une sadhana et aspirez à la vérité, mettez-vous dans la dispositiond'esprit du jardinier qui prépare soigneusement le sol en vue des semis. Retenez bien les points suivants.En premier lieu, vivez dans le présent. Résistez à votre habitude de penser au passé ou au futur. Si vous cédez, l'unique vécu qui importe sera gaspillé et passera sans vous avoir rien apporté. Le passén'existe pas, ce n'est qu'un effet de votre mémoire. Le futur est tout aussi inconsistant, il n'estqu'imagination. Seul le présent est réel, vivant. La vérité ne peut être connue que dans l'instant. Par conséquent, durant les jours qui vont suivre, ne vous complaisez ni dans les souvenirs ni dans les projections. Admettez une bonne fois pour toutes que le passé et le futur sont des leurres. Rien n'est vrai hormis l'instant que vous êtes en train de connaître. Vivez-le complètement, sans aucune retenue.Ce soir, en vous couchant, débarrassez-vous du fardeau des choses révolues, laissez-les mourir envous et endormez-vous légers, innocents. Lorsque vous vous lèverez demain matin, vous pourrez être renouvelés de fond en comble...
L'homme ou la femme qui se sont allongés le soir précédent ne doivent plus se réveiller, qu'ils reposent à tout jamais. Soyez désormais éternellement jeunes, nouveaux, vierges.Pour ne pas reprendre vos ruminations au sujet de ce qui n'existe plus ou de ce qui n'est encore que virtuel, il faut être extrêmement attentif vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il suffit d'être vigilant. Si vous observez votre mental, il restera tranquille. Le regard clair et neutre, la conscience aiguë et inébranlable briseront vos routines cérébrales.Deuxième point; soyez naturels. Sous l'effet des conditionnements familiaux et sociaux, votre comportement est devenu une panoplie de masques. En toutes circonstances, vous vous drapez dans un manteau d'hypocrisie, votre être réel vous est peu à peu devenu étranger. Secouez-vous, nous ne sommes pas ici pour interpréter une pièce de théâtre, mais pour savoir qui nous sommes réellement...
Comme l'acteur ou l'actrice qui sortent de scène, démaquillez-vous, enlevez votre déguisement pour quelques jours, jetez tout cela.Laissez spontanément jaillir ce qu'il y a de fondamental en vous. La voie, la sadhana se développera dans la mesure où votre mode de vie devient simple et naturel. En ces moments propices, rendez-vous compte que vous n'avez aucune qualité, aucune profession, aucun statut. Dégagez-vous de toutes les définitions sociales que l'on vous a collées sur le dos et qui vous ont momifiés. Vous êtes ce que vous êtes, c'est tout. Un être humain ordinaire, sans nom, sans famille, sans prérogatives, sans grandeur ni bassesse particulières.Apprenez à vivre comme un homme ou une femme très quelconque, car en vérité c'est ce que vous êtes...
Troisième point : pendant cette période de méditation, restez à l'écart. Votre naissance est un événement solitaire. Généralement, l'être humain redoute l'isolement. S'il n'est pas entouré d'autres gens, il se réfugie dans la foule qu'il héberge sous son crâne. Détournez-vous de tout cela.Ne permettez à rien ni personne de s'incruster en vous. Extérieurement aussi, soyez seuls pendant ces quelques jours. N'ayez aucun contact. Dans le tourbillon de vos relations quotidiennes, vous vous êtes perdus. Vos amis, vos ennemis, votre père, votre mère, votre conjoint, vos enfants sont comme une cohorte qui piétine votre identité, ne vous laissant aucune chance de connaître ce que vous êtes vraiment.Avez-vous jamais essayé de savoir qui vous êtes en dehors de ce réseau qui vous attache aux autres?Vous est-il arrivé de dénouer les nœuds et de vous découvrir très différents du rôle que vous tenez dans lescénario collectif?
Isolez-vous, comprenez que vous n'êtes ni un fils ni un père ni une mère ni un conjoint,pas plus que vous n'êtes l'ami ou l'ennemi de qui que ce soit. Que reste-t-il alors ? Votre être réel. Soyez Cela, dans une totale solitude.Si vous mettez ces directives en pratique, vous obtiendrez l'état d'esprit indispensable à la sadhana et à la réalisation de la paix, de la vérité.Dès demain, nous appliquerons deux techniques de méditation.La première convient au matin. Asseyez-vous la colonne vertébrale et la nuque bien droites, les yeux fermés. Gardez la bouche fermée, la langue appuyée contre le palais. Respirez lentement,profondément. Concentrez votre attention sur votre nombril. Soyez attentifs au léger tremblement que la respiration abdominale suscitera dans la région ombilicale. C'est tout. Votre esprit s'apaisera...
A partir de cette plage blanche, vous pourrez aller plus loin en vous-mêmes.L'autre technique est destinée au soir. Allongez-vous. Fermez les yeux et laissez-vous envahir par la détente. Dites-vous pendant deux minutes que votre respiration devient lente et régulière. Elle obéira.Puis, dites-vous que la ronde de vos pensées ralentit, s'arrête. Cette autosuggestion opérera une relaxation totale de votre organisme. Lorsque votre esprit sera calme, soyez-en le témoin, observez cette tranquillité avec une conscience vigilante. Ce «regard» neutre et silencieux vous révélera à vous-mêmes.Méditez ainsi matin et soir, mais ne vous attachez pas à ces techniques, ce ne sont que des stratagèmes. Elles vous aideront à pacifier votre mental, mais un jour il faudra les abandonner comme on quitte l'échelle que l'on a gravie. La méditation est accomplie lorsque vous n'en avez plus besoin. Ce stade est celui du samadhi, de la conscience totale.La nuit est tombée, le ciel est plein d'étoiles. La végétation et les animaux sont assoupis. Nous allons faire de même. Le sommeil profond sans rêve nous mène aux portes du paradis. C'est le samadhi spontané, inconscient, que la nature a prévu pour nous. La méditation peut vous procurer la même béatitude, mais cette fois consciente. La différence est incommensurable. Dans le samadhi inconscient,vous êtes endormis. Dans le samadhi conscient, vous êtes pleinement éveillés.Allons nous coucher en espérant connaître la plénitude. L'espoir accompagné d'une ferme détermination et d'efforts conscients est toujours satisfait.Que le Divin veille en vous...OSHO L'APPEL MÉDITATION LA VOIE DE LA PERFECTION...
Source...http://www.jefflemat.fr/autres/109_osho_meditation.pdf
Posté par Cristalyne 29 Mars 2016