Pélerin de PaixP***Peace Pilgrim Pélerin de Paix***
***Surmontez le mal par le bien, le mensonge par la vérité et la haine par l'amour***
PÈLERIN DE PAIX a eu un impact sur les gens, tout au long de sa joyeuse marche à travers le pays. Cet impact ne pourra jamais être pleinement exprimé. Elle a éveillé et inspiré plusieurs milliers de personnes durant ses vingt-huit ans de pèlerinage pour la paix. Ceux et celles qu'elle a touchés personnellement en gardent des souvenirs très spéciaux. Ils se souviennent des conversations, des rires, des promenades. Ils se rappellent l’avoir entendu raconter des anecdotes de son pèlerinage autour de la table ou lorsqu’ils la conduisaient à un rendez-vous où elle devait prendre la parole. Ils se remémorent les mains s’agitant en un dernier adieu lorsqu'elle les quittait rapidement pour sa prochaine destination.
De 1953 à 1981, cette femme aux cheveux argentés, obéissant avec joie à son appel intérieur, fut au service du monde. Dans chaque village ou grande ville où elle allait, elle apportait à tous ceux qu’elle rencontrait un message de paix exprimé simplement ainsi: quand nous serons suffisamment nombreux à avoir trouvé la paix intérieure, nos institutions deviendront plus pacifiques et il n'y aura plus d’occasions de faire la guerre.
Après sa mort en 1981, nous avons été un certain nombre, parmi ses amis dispersés à travers le pays, à nous réunir à Santa Fe, au Nouveau Mexique, afin de nous remémorer nos souvenirs et partager nos expériences vécues avec elle. Un petit groupe est resté pour travailler sur le projet du livre, une idée qui était en chacun de nos coeurs depuis quelque temps déjà. Nous avons tenté, dans ce livre, de présenter la vie extraordinaire de Pèlerin de Paix dans sa forme la plus pure: avec ses propres mots. Ils ont été assemblés à partir de son petit livret « Étapes vers la Paix Intérieure », de ses dix-neuf bulletins intitulés « Pilgrim's Progress », de conversations privées, d'extraits de sa correspondance ainsi que des exposés enregistrés par bien des personnes au cours des années. Parmi les autres sources, il y a eu les milliers d'articles de journaux et autres imprimés de la bibliothèque du « Swarthmore College Peace Collection ».
Même si les mots sont les siens, ce livre n'est pas une autobiographie écrite de sa main. Certains extraits ont été transcrits tels quels à partir de bandes magnétiques, ce qui donne à certains passages un aspect plutôt oral qu'écrit. Nous aurions aimé qu'elle rédige son propre livre. Les gens lui demandaient souvent si elle allait un jour écrire son histoire et, plus d'une fois, elle a répondu: « J'ai réellement écrit assez de matériel pour un livre. Ce n’est tout simplement pas sous la forme d'un livre. »
Le mettre sous la forme d’un livre a été notre travail.
Même si son message fondamental n'a jamais changé, une variété de détails et d'expériences ont coloré chacune de ses communications. Il se peut que vous trouviez que plusieurs de ses courts énoncés de principes ou d’aphorismes se répètent, mais c’est généralement dans un contexte différent...
Le simple et cependant profond message de la vie et des mots de Pèlerin de Paix répond à un besoin urgent de l'humanité dans sa recherche pour la paix. Elle nous a donné un espoir renouvelé dans l’avenir de ce monde, espoir que suffisamment de personnes atteignent la paix intérieure pour rendre possible la paix mondiale. Elle nous a donné l'exemple d'une personne vivant dans la paix intérieure et qui a été remplie d'une énergie débordante, augmentant avec l'âge au lieu de diminuer.
Robert Steele a écrit dans le journal indien « Gandhi Marg » : « Pèlerin de Paix parle avec une autorité et une confiance étonnante. Elle nous rappelle l'un de ces messagers de Dieu des temps bibliques. Cependant, ses déclarations ne ressemblent pas à celles d'une fanatique ou d'une dogmatique. Elles ressemblent plutôt à celles d'un être humain profondément sincère et dévoué, qui a été relié à une vision sage et ineffable. »
Connue d'un océan à l'autre simplement en tant que « Pèlerin de Paix », c’était son désir de mettre l'accent « sur le message et non sur le messager ». Elle ne racontait jamais de détails sur sa vie tels que son nom personnel, son âge ou son lieu de naissance, qu’elle considérait sans importance. Puisque ce livre concerne son pèlerinage dans ses propres mots, nous avons décidé de ne pas fournir ce genre de détails, que l’on peut trouver ailleurs.
« Je ne veux pas que les gens se rappellent de moi sauf en relation avec la paix », disait-elle. Pour ceux et celles d'entre nous qui l'avons bien connue et qui l'avons vue au cours de nombreuses années, elle demeurera toujours la sereine, chaleureuse Pèlerin de Paix, pleine d'humour, de vitalité et de joie de vivre.
Née dans une petite ferme de l'est des États-Unis au début du vingtième siècle, elle a grandi dans un milieu modeste et comme bien des gens, a acquis graduellement de l'argent et des possessions. Lorsqu'elle a réalisé que cette vie centrée sur soi-même était dénuée de sens et que les biens matériels étaient pour elle des fardeaux plutôt que des bénédictions, elle a marché toute une nuit dans la forêt jusqu'à ce qu'elle sente « une complète volonté, sans aucune réserve, de donner ma vie à Dieu et au service des autres. »
Elle a graduellement et méthodiquement adopté une vie de simplicité volontaire. Elle a commencé ce qui allait être une période de quinze années de préparation, sans même savoir pourquoi au juste elle se préparait. Elle a travaillé bénévolement pour des groupes pacifistes et s’est aussi occupée de personnes ayant des problèmes physiques, émotionnels et mentaux. Durant cette « période de préparation » et au milieu de plusieurs collines et vallées spirituelles, elle a trouvé la paix intérieure et sa vocation.
Son pèlerinage pour la paix a débuté le matin du premier janvier 1953. Elle a fait le voeu «de demeurer un pèlerin jusqu'à ce que l'humanité apprenne le chemin de la paix. » Pèlerin de Paix marchait seule et sans le sou, sans le support d'aucune organisation. Sa marche était « une prière » et une opportunité d'inspirer les autres à prier et à travailler pour la paix. Elle portait une chemise et un pantalon bleu marin ainsi qu’une tunique courte avec des poches tout autour, près de la bordure du bas, dans lesquelles elle transportait tous ses biens: un peigne, une brosse à dents pliante, un stylo à bille, des exemplaires de son message et son courrier récent.
Après avoir marché 25 000 milles[40 000 kilomètres], ce qui se produisit en 1964, elle arrêta de compter les milles. Parler devint alors sa première priorité, même si elle poursuivait ses marches quotidiennes. Son horaire d'exposés oraux, de plus en plus chargé, l'a toutefois obligée à accepter souvent de se faire conduire.
Pèlerin de Paix a dialogué avec des milliers de personnes durant l'ère McCarthy, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam et après. Elle a rencontré des gens dans les rues des villes aussi bien que sur des routes poussiéreuses, dans des ghettos, des banlieues, des déserts et des haltes routières pour camionneurs. Elle a été interviewée par tous les réseaux de radio et de télévision nationaux, aussi bien que par des centaines de stations locales à travers le pays. Des journalistes d'innombrables villes, petites et grandes, ont écrit à son sujet. S'ils ne venaient pas à elle en premier, elle allait les rencontrer afin que les gens entendent son message. Elle a pris la parole dans des classes universitaires de psychologie, de science politique, de philosophie et de sociologie, dans des écoles secondaires [lycées], des clubs civiques et dans les chaires de plusieurs églises.
Au fil des ans, son enthousiasme contagieux, son esprit vif et sa sagesse simple ont augmenté son attrait auprès des auditeurs. Ceux-ci ont répondu de plus en plus fréquemment avec un rire chaleureux et spontané ainsi qu’avec des questions mûrement réfléchies.
Tout au long de ces années durant lesquelles beaucoup parmi nous craignions de plus en plus de nous aventurer dans certaines rues, elle marchait dans les secteurs « dangereux » des villes et dormait au bord des routes, sur les plages et dans les stations d'autobus, quand aucun lit ne lui était offert. Au cours des années, des étrangers sont devenus des amis, l'invitant dans leur maison et s'occupant de l'organisation de ses exposés oraux, souvent une année ou plus à l'avance.
Pèlerin de Paix croyait que nous étions entrés dans une période de crise et disait que l'humanité « marche sur la marge étroite entre une guerre nucléaire d'anéantissement et un âge d'or de paix. » Elle sentait que c'était sa mission de secouer les gens de leur apathie et de les inciter à penser et à travailler activement pour la paix. Elle encourageait toujours les gens à chercher les sources réelles de la paix intérieure et à utiliser les voies de la paix dans leurs relations avec les autres.
Au moment de son décès, Pèlerin de Paix traversait le pays pour la septième fois. Elle avait marché dans les cinquante états, visité les dix provinces du Canada et une partie du Mexique. En 1976, un homme l'emmena en avion en Alaska et à Hawaï pour rencontrer ses enfants, marcher, prendre la parole dans les églises et rencontrer les médias. En 1979 et 1980, elle est retournée dans ces états, s’adressant à de petits groupes de gens qui souhaitaient en apprendre davantage sur son mode de vie. Elle avait prévu retourner en Alaska et à Hawaï en 1984 et pensait inviter d'autres personnes à se joindre à elle dans des « tournées inspirantes » à travers plusieurs états, dans les années à venir.
Elle a effectué ce qu'elle aimait appeler « la glorieuse transition à une vie plus libre », le 7 juillet 1981, près de Knox, dans l’Indiana. Elle est morte instantanément dans une collision frontale alors qu'elle était conduite à un rendez-vous où elle devait prendre la parole. Ses nombreux amis à travers le pays furent stupéfiés. Nous n'imaginions pas que Pèlerin puisse quitter cette terre si tôt. Mais un ami a écrit: « Je suis certain que l'instantanéité de la transition, sans cessation de son activité jusqu'au dernier moment, a été comme elle l'aurait souhaitée. »
Dans sa dernière entrevue avec un journaliste de la presse écrite, elle parlait de sa santé radieuse. Elle planifiait l’itinéraire qu’elle suivrait après son pèlerinage en cours et elle avait des engagements jusqu'en 1984. Ted Hayes de la radio WKVI à Knox lui a dit, dans un entretien enregistré le 6 juillet: « Vous semblez une femme des plus heureuses. » Elle a répondu: « Je suis certainement une personne heureuse. Comment quelqu'un peut-il connaître Dieu et ne pas être joyeux? »
Des messages d'amis qui ont appris son décès continuent d'arriver au bureau de poste de la petite ville de Cologne, au New Jersey, d’où son courrier lui était toujours réexpédié. Les lettres sont touchantes: « Ma chère Pèlerin, je viens juste d'apprendre la mort de ton corps terrestre. Si ce n'est pas le cas, écris-moi s'il te plaît. » Un autre écrit: « Je sais que tu es avec Dieu... je te vois dans l'Univers... »
Un rédacteur qui l'a interviewé dans les années soixante et qui est devenu un bon ami, a écrit: «... des cycles de prière défilent en mon coeur, lui disant mon appréciation pour son enseignement, pour son impact et son influence dans ma vie et lui souhaitant le meilleur des voyages... »
Un ami du Massachusetts a écrit: « Cela a été un grand choc, c'est le moins qu'on puisse dire, et une grande perte pour notre petite planète! Mon coeur est triste en ce moment car, comme des milliers d'autres personnes, j'ai tant aimé Pèlerin! Mais en même temps, je sens que sa présence sera toujours parmi nous par le biais de ses magnifiques enseignements et de sa vie exemplaire... »
Plusieurs personnes ont écrit qu'ils espéraient qu'un livre soit produit pour aider à répandre son message spécial de paix et d'amour. D’autres ont dit avoir l'intention d'écrire des articles ou des oeuvres plus élaborées à son sujet. Nous espérons que ce livre constituera une ressource utile pour ceux-ci et pour les futurs écrivains, aussi bien qu'une inspiration et un encouragement pour les autres qui n'ont jamais eu la chance de la rencontrer.
Quelqu'un qui a saisi l'essence de sa mission a écrit: « Les semences de la paix ont été bien répandues. C'est le devoir de tous ceux qui ont été touchés par elle de commencer la récolte. »
Nous espérons que ses mots et son esprit puissent continuer à inspirer. Et nous nous joignons à vous dans un cercle d'amour, avec tous ceux qui l'ont connue et ont été touchés par elle...
Maintenant tu voyages en tout lieu.
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***La Croissance Spirituelle***
EN REGARDANT LE MONDE, dont une si grande partie est pauvre, je me suis sentie de plus en plus inconfortable de posséder autant de biens, tandis que mes frères et soeurs humains n’avaient pas de quoi manger. Il me fallait trouver une autre voie. Le tournant décisif arriva lorsque, désespérée et plongée dans une profonde recherche d’un mode de vie qui aurait du sens, j'ai marché toute une nuit dans les bois. Je suis arrivée à une clairière illuminée par le clair de lune et j'ai prié.
Je me suis sentie totalement consentante, sans la moindre réserve, à donner ma vie - à vouer ma vie - au service des autres. « Je t'en prie, utilise-moi! » ai-je demandé à Dieu. Et une grande paix est venue m'habiter.Je vous assure que c'est un point de non-retour. Après cela, il n'est plus possible de retourner à une vie complètement centrée sur soi-même.C’est ainsi que je suis entrée dans la seconde phase de ma vie. J'ai commencé à vivre pour donner ce que je pouvais, au lieu de prendre ce que je pouvais. Et un nouveau monde merveilleux s'est ouvert à moi. Ma vie a commencé à prendre un sens. J'ai obtenu la grande bénédiction d'une bonne santé. Depuis ce temps, je n'ai jamais eu de douleur, de rhume ou de mal de tête. (La plupart des maladies, vous savez, ont une origine psychologique). À ce moment, j'ai su que ma vie serait consacrée à la paix, qu’elle engloberait tous les aspects de la paix : paix entre les nations, paix entre les groupes, paix entre les individus et la très, très importante paix intérieure. Cependant, il y a une grande différence entre vouloir consacrer sa vie et réellement la donner. Pour moi, quinze années de préparation et de recherche de la paix intérieure se sont écoulées entre les deux.
Je n'étais pas très avancée sur le chemin spirituel quand j'ai pris connaissance de ce que les psychologues désignent comme l'ego et la conscience, que j'appelle le « moi moins élevé » et le « moi plus élevé », ou encore la « nature centrée sur soi » et la « nature centrée sur Dieu ». C'est comme si nous avions deux moi, deux natures ou deux volontés qui ont un point de vue opposé.Votre moi le moins élevé voit les choses seulement du point de vue de votre bien-être physique. Votre moi le plus élevé considère votre bien-être psychologique ou spirituel. Votre moi moins élevé vous voit comme le centre de l'univers. Votre moi plus élevé vous voit comme une cellule dans le corps de l'humanité. Lorsque vous êtes gouverné par votre moi moins élevé, vous êtes égoïste et matérialiste. Mais dans la mesure où vous suivez les incitations de votre moi plus élevé, vous voyez les choses de manière réaliste et trouvez l'harmonie en vous et dans les autres.
Le corps, le mental et les émotions sont des instruments qui peuvent être utilisés par la nature centrée sur soi ou par la nature centrée sur Dieu. La nature centrée sur soi utilise ces instruments, sans jamais pouvoir les maîtriser complètement. Cela entraîne une lutte constante. Ces instruments ne peuvent être contrôlés entièrement que par la nature centrée sur Dieu.Quand la nature centrée sur Dieu prend le contrôle, vous avez trouvé la paix intérieure. En attendant ce moment, un contrôle partiel peut être obtenu par la discipline. Cette discipline peut être imposée de l'extérieur par un entraînement précoce, devenu une partie subconsciente de la nature centrée sur soi. Elle peut aussi être une discipline adoptée volontairement: l'auto-discipline. Par conséquent, si vous faites des choses que vous savez que vous ne devriez pas faire et ne voulez pas vraiment faire, vous manquez certainement de discipline. Je recommande la croissance spirituelle et, en attendant, l'auto-discipline.
Durant la période de croissance spirituelle, le conflit intérieur peut être plus ou moins orageux. Le mien était moyen. La nature centrée sur soi est un formidable ennemi et elle se bat avec acharnement pour conserver son identité. Elle se défend de manière très astucieuse et ne doit pas être prise à la légère. Elle connaît les points faibles de votre carapace et tente de vous assaillir au moment où vous vous y attendez le moins. Durant ces périodes d'assaut, maintenez une attitude humble et ne soyez intime avec nul autre que le murmure de votre moi le plus élevé qui vous guide.Le moi le plus élevé a reçu bien des noms merveilleux de la part des leaders religieux. Certains le nomment la lumière intérieure ou le Christ en vous. Quand Jésus a dit : « Le Royaume de Dieu est en vous », il se référait évidemment à votre moi le plus élevé. Dans un autre passage, il est mentionné : le Christ en vous, votre espoir de gloire, le Christ qui vous habite. Jésus a été appelé le Christ parce que Sa vie a été conduite par ce pouvoir gouvernant plus élevé.
Quand je parle de mes étapes vers la paix intérieure, j'en parle dans un cadre général, mais le nombre d’étapes est flexible, pouvant être augmenté ou diminué. Ce n'est qu'une manière de présenter les choses. Mais ceci est important: les étapes vers la paix intérieure n'ont pas à être franchies dans un ordre particulier. La première étape pour l'un peut être la dernière pour l'autre. Aussi, franchissez les étapes qui vous paraissent les plus faciles, et au fur et à mesure que vous en franchirez, les autres vous paraîtront plus aisées. En ce domaine, nous pouvons vraiment partager nos expériences. Il se peut que personne parmi vous ne se sente appelé à entreprendre un pèlerinage, et je n'essaie pas de vous inspirer à le faire. Mais nous pouvons échanger au sujet de notre recherche d'harmonie dans nos vies personnelles. Et je soupçonne que lorsque vous m'entendrez mentionner certaines de ces étapes vers la paix intérieure, vous reconnaîtrez en avoir déjà franchi.
Préparation 1 - Avoir une bonne attitude face à la vie...
Je voudrais mentionner quelques préparations qui m’ont été nécessaires. La première préparation est d'avoir une bonne attitude face à la vie. Cela signifie : cessez de vous évader! Cessez de vivre superficiellement. Il y a des millions de gens qui restent à la surface des choses et qui ne trouvent jamais rien qui en vaille vraiment la peine. Soyez prêts à affronter la vie directement et regardez au-delà des apparences, là où les vérités et les réalités sont présentes. C'est ce que nous faisons ici maintenant.Il y a toute la question d'avoir une attitude sensée face aux problèmes que la vie peut vous présenter. Si seulement vous pouviez avoir une vue d'ensemble, si vous connaissiez toute l'histoire, vous réaliseriez qu'aucun problème ne survient dans votre vie sans qu’il n'ait sa raison d'être et ne contribue à votre croissance intérieure. Lorsque vous percevrez cela, vous reconnaîtrez que les problèmes sont en réalité des opportunités déguisées. Si vous ne faisiez pas face à ces problèmes, vous dériveriez simplement dans la vie. C'est à travers la résolution de problèmes en accord avec notre lumière la plus élevée que la croissance intérieure s'effectue. Quant aux problèmes collectifs, ils doivent être résolus collectivement. Personne ne trouvera la paix intérieure s'il évite d'apporter sa contribution à la résolution des problèmes collectifs, comme le désarmement mondial et la paix dans le monde. Songeons donc toujours à ces problèmes ensemble, parlons-en ensemble et travaillons collectivement à leur solution.
Préparation 2 - Harmoniser sa vie avec les lois qui gouvernent cet univers...
La seconde préparation consiste à harmoniser sa vie avec les lois qui gouvernent cet univers. La création ne comprend pas seulement les mondes et les êtres, mais également les lois qui les gouvernent. Ces lois qui dirigent la conduite humaine s’appliquent aussi bien au domaine physique qu'au domaine psychologique. Dans la mesure où nous les comprendrons et mettrons nos vies en accord avec elles, nous vivrons en harmonie. Mais si nous désobéissons à ces lois, nous nous créons nous-mêmes des difficultés. Nous sommes nos pires ennemis. Si nous ne sommes pas en harmonie par ignorance, nous souffrons. Mais lorsque c’est en pleine connaissance de cause, nous souffrons encore plus. La souffrance nous pousse à l'obéissance.Je me suis rendu compte qu'il y a certaines lois bien connues, peu comprises et rarement mises en pratique, que nous devons respecter si nous désirons trouver la paix intérieure ou extérieure. Ces lois énoncent, par exemple, que le mal ne peut être vaincu que par le bien, que seulement de bons moyens peuvent donner un bon résultat et que ceux qui font des choses contraires à l'amour se blessent eux-mêmes spirituellement.Ces lois sont les mêmes pour tous les êtres humains et doivent être respectées avant que l'harmonie puisse régner.
Je me suis donc consacrée à un projet très intéressant : celui de vivre en accord avec toutes les bonnes choses auxquelles je croyais. Je ne me suis pas éparpillée en les appliquant toutes à la fois. Plutôt, chaque fois que je faisais une chose que je savais que je ne devais pas faire, j'arrêtais de la faire. Je renonce toujours rapidement car c'est la manière facile. Diminuer graduellement est long et difficile. Si je ne faisais pas quelque chose que je savais que je devais faire, je travaillais pour y arriver. Cela a pris un long moment pour que ma manière de vivre rejoigne mes croyances, mais c’est évidemment possible. Maintenant, si je crois en quelque chose, je le vis. Autrement, cela n'aurait aucun sens. Au fur et à mesure que je vivais en accord avec ma lumière la plus élevée, je découvrais que davantage de lumière m'était donnée. Ainsi je m'ouvrais à recevoir plus de lumière en vivant en accord avec la lumière que j'avais.
Préparation 3 - Trouver sa place unique dans le Plan de la Vie...
La troisième préparation concerne quelque chose d’unique à chaque vie humaine parce que chacun de nous a une place spéciale dans le Plan de la Vie. Il n’y a pas deux personnes qui ont exactement le même rôle à jouer dans le Plan de Dieu. Un guide est présent à l'intérieur de nous et tous ceux et celles qui veulent bien l'écouter se sentiront incités à jouer un rôle précis dans l’agencement des choses.Les lois de Dieu peuvent être connues de l'intérieur, mais elles peuvent également être apprises de l'extérieur, puisqu'elles ont été énoncées par tous les grands enseignants religieux. Le guide divin ne peut cependant être connu que de l'intérieur.
Nous devons rester ouverts au guide divin. Dieu ne nous guide jamais à enfreindre les lois divines. Alors, si un conseil négatif nous parvient, nous pouvons être sûrs qu'il ne vient pas de Dieu. Il revient à chacun de nous de garder notre vie résolument en accord avec les lois divines, qui sont les mêmes pour tous. Les bonnes choses surviennent dans nos vies seulement dans la mesure où nous demeurons en harmonie avec les lois divines.Quand vous venez en ce monde, vos tâches dans le plan divin sont déjà déterminées. Elles ne demandent qu'à être réalisées et vécues. Si vous ne savez pas encore où est votre place, je suggère que vous la recherchiez dans un silence réceptif. J'avais l'habitude de marcher parmi les beautés de la nature, tout simplement silencieuse et réceptive. Alors, de merveilleuses inspirations me parvenaient.
Vous commencez à jouer votre rôle dans le Plan de la Vie en accomplissant toutes les bonnes choses pour lesquelles vous vous sentez motivé, même si ce ne sont que de petites choses au début. Donnez-leur la priorité dans votre vie sur toutes les choses superficielles qui encombrent généralement les vies humaines.Tous les matins je pensais à Dieu et aux choses que je pourrais accomplir dans ma journée pour être au service des enfants de Dieu. Dans chaque situation que je rencontrais, je me demandais comment je pouvais rendre service. Chaque jour, j'accomplissais autant de bonnes choses que je pouvais, sans oublier l'importance d'un mot gentil ou d'un sourire jovial. Lorsque certaines choses me semblaient trop énormes à gérer, je priais. Et la prière appropriée mène aux actions appropriées.J'étais débordante d'enthousiasme pour aider les autres. On pourrait dire qu'en réglant tant de problèmes pour les autres, je les privais de la croissance spirituelle que la résolution de problèmes amène. J'ai tôt réalisé que je devais laisser du travail à d'autres pour qu'ils puissent ainsi être bénis.
Au début, j'ai aidé les gens de façon très simple, en m'occupant des itinérants, par des projets de jardinage et des séances de lecture. J'ai passé du temps dans des maisons privées de personnes âgées et de convalescents, les aidant à surmonter leurs maladies. J'ai travaillé avec des adolescents en difficulté, des gens ayant des difficultés psychologiques ou souffrant de handicaps physiques et mentaux. Mes motifs étaient purs et une grande partie de mon travail a eu un résultat positif. J'ai utilisé ce que j'appelle la thérapie spirituelle: je trouvais toutes les bonnes choses que ceux avec qui je travaillais voulaient faire et je les aidais à les réaliser. Certains s’attachaient trop à moi et je devais travailler à briser l'attachement.Mon manque de compétence était plus que compensé par l'amour que je prodiguais aux autres. Quand l'amour remplit votre vie, toutes les limitations disparaissent. L’amour est le remède dont ce monde malade a tant besoin.
J'ai aussi fait du bénévolat pour certaines organisations : « l'American Friends Service Committee * », la « Women's International League for Peace and Freedom ** », et le «Fellowship of Reconciliation *** » - sur une période d'au moins dix ans, de manière intermittente.
* Comité d'entraide des Amis d'Amérique.
** Ligue féminine internationale pour la paix et la liberté.
*** Fraternité de la Réconciliation.
Il y en a qui savent mais qui n'agissent pas. Cela est très triste. Dans cet âge matérialiste nous avons un critère tellement faux concernant la mesure du succès. Nous le mesurons en termes de dollars, de possessions matérielles. Mais le bonheur et la paix intérieure ne vont pas dans ce sens. En vérité, si vous savez mais n'agissez pas, vous êtes une personne très malheureuse.
Préparation 4 - Simplifier sa vie...
Il y a une quatrième préparation : c'est la simplification de la vie. Elle sert à harmoniser, dans notre vie, notre bien-être intérieur et extérieur ainsi que notre bien-être psychologique et physique. Cela a été très facile pour moi. Juste après avoir consacré ma vie à servir, j'ai senti que je ne pouvais plus accepter davantage que ce qu’il m’était nécessaire, alors que d'autres en ce monde ont moins que ce dont ils ont besoin. Cela m'a amené à ajuster ma vie au niveau des besoins essentiels. Je pensais que ce serait difficile. Je pensais que cela entraînerait de dures épreuves, mais je me trompais grandement. Au lieu d'épreuves, j'ai trouvé un merveilleux sentiment de paix et de joie ainsi qu’une conviction que les possessions inutiles ne sont que des fardeaux inutiles.Durant cette période, j'étais capable de subvenir à mes besoins avec dix dollars par semaine, divisant mon budget en deux catégories. J'allouais $6.50 pour la nourriture et les frais divers et $3.50 pour le logement.
Je ne veux pas laisser entendre que les besoins de tous sont les mêmes. Vos besoins peuvent être bien supérieurs aux miens. Par exemple, si vous avez une famille, vous avez besoin de la stabilité d'un foyer pour vos enfants. Mais j'affirme cependant que tout ce que vous possédez en plus du nécessaire - quelquefois cela inclut aussi des choses au-delà des besoins physiques - tend à devenir un fardeau. Car si vous le possédez, vous devez en prendre soin!Vivre simplement apporte une grande liberté. Après avoir commencé à éprouver ce sentiment, j'ai trouvé l'harmonie dans ma vie entre le bien-être intérieur et extérieur. Il y a beaucoup à dire à propos d'une telle harmonie, non seulement dans la vie individuelle, mais aussi dans la vie d’une société. Collectivement, nous nous sommes tellement éloignés de l’harmonie, tellement enfoncés dans le matérialisme, que lorsqu’une découverte comme l’énergie nucléaire est apparue, nous avons été capables de l’utiliser pour fabriquer une bombe et tuer des gens! Cela parce que notre bien-être intérieur est tellement décalé par rapport à notre bien-être extérieur. Afin d’équilibrer ces deux aspects nous devrions, à l’avenir, orienter notre recherche vers l’intérieur, vers le spirituel. Ainsi, nous saurons comment utiliser à bon escient le bien-être extérieur que nous possédons déjà.
Purification 1 - Purifier son corps...
Puis, j'ai découvert que quelques purifications m'étaient nécessaires. La première purification est une chose si simple: c'est la purification du corps. Cela concernait mes habitudes de vie physique. J'avais l'habitude de manger n’importe quels aliments. Je frémis aujourd'hui en pensant à tout ce que je jetais dans ce temple de l'esprit.
Je n'ai pas pris soin de mon temple corporel quand j'étais très jeune. C’est arrivé plus tard dans ma vie. Cinq ans se sont écoulés entre le moment où j'ai totalement accepté de donner ma vie et celui où j’ai commencé à vraiment prendre soin de mon temple corporel - cinq ans! Maintenant je mange principalement des fruits, des noix, des légumes, des grains entiers (préférablement de culture biologique) et peut-être un peu de lait et de fromage. C'est avec cela que je vis et que je marche.
Il fut un temps où j'avais l'habitude de boire du café. La première chose que je faisais en me levant le matin était de prendre mon café. Un matin, comme je finissais ma tasse de café, je l'ai regardée en me disant: « Tu dépends de cela pour te stimuler le matin! Je ne veux plus être une esclave de la caféine. Cela va cesser dès maintenant! » Et cela s'est passé ainsi. Je n'y ai plus jamais touché. Cela m'a manqué durant quelques jours, mais je suis plus forte que cette tasse de café!J'ai commencé à réaliser que je désobéissais à ma règle de vie qui dit: Je ne demanderai à personne de faire des choses pour moi que je refuserais de faire moi-même. Et comme je ne tuerais aucune créature, pas même un poulet ou un poisson, j'ai donc cessé immédiatement de manger toute forme de chair.
Je n'ai mangé aucune chair depuis de nombreuses années, ni viande, ni poisson, ni volaille. J'ai appris depuis lors que c'est néfaste pour la santé. Mais à cette époque, j'étendais simplement mon amour, non seulement aux êtres humains, mais aussi à toutes les créatures qui sont mes compagnes. Ainsi, j'ai cessé de les blesser et de les manger.Je ne savais pas à l'époque que manger de la chair était nuisible pour l'esprit. Je savais seulement que c'était quelque chose que je ne pouvais plus faire parce que c'était contraire à l'une de mes règles de vie. Un peu plus tard, j'ai appris d'un médecin que manger de la chair laisse des résidus toxiques dans le corps. Cela m'aurait également convertie au végétarisme. Je crois en la pratique de la prévention puisque le corps est le temple de l'esprit.
Puis, j'ai appris d'un professeur d’université qui a écrit un livre sur le sujet, qu’élever les animaux que nous mangeons prend beaucoup plus d’espace que cultiver des fruits, des légumes et des céréales. Puisque je désire que le plus grand nombre d’enfants de Dieu soient nourris, cela m'aurait également convertie au végétarisme.La difficulté est que nous n'avons pas encore appris à cesser de nous entretuer. C'est notre apprentissage actuel : ne pas nous entretuer. Apprendre la leçon du partage et la leçon de ne pas nous tuer mutuellement. La leçon de ne pas tuer des créatures viendra un peu plus tard. Mais ceux d'entre nous qui savent doivent vivre selon leur lumière la plus élevée.
Quand j'ai réalisé que la farine blanche et le sucre blanc étaient nuisibles à la santé, j'ai cessé de les consommer. Quand j'ai réalisé que les produits hautement assaisonnés étaient nuisibles, je ne les ai plus mangés. Et quand j'ai réalisé que tous les aliments transformés contiennent des substances qui sont mauvaises pour le corps, j'ai arrêté de les consommer. Même l'eau du robinet est un cocktail chimique. Je suggérerais l'eau embouteillée ou distillée.J'en sais assez sur les aliments pour nourrir mon corps adéquatement et j'ai une excellente santé. J'apprécie ma nourriture, mais je mange pour vivre. Je ne vis pas pour manger, comme certaines personnes le font. Et je sais quand m'arrêter de manger. Je ne suis pas esclave de la nourriture.
Les gens peuvent encore avoir faim après avoir mangé de grandes quantités de mauvais aliments. En fait, vous pouvez souffrir de malnutrition en mangeant régulièrement trop de mauvais aliments. Vous pouvez commencer une diète santé en ne consommant que des aliments sains disponibles. Mangez lentement et mastiquez bien votre nourriture, comme je le fais. Puis, faites de l'alimentation une partie accessoire de votre vie en vous occupant de tellement de choses importantes que vous n'aurez guère le temps de penser à la nourriture.
Dans mes habitudes de repas et de sommeil, j'ai un contact aussi près qu'il m'est possible avec la nature. Chaque jour je prends autant d'air frais, de soleil et de contact avec la nature que possible. Je veux vivre une grande partie de ma vie à l'extérieur et faire partie de l'environnement. Le repos et l'exercice sont importants. Je ne suis pas une personne qui peut se passer fréquemment de sommeil. Si possible, je me couche à la tombée de la nuit pour avoir huit heures de sommeil. Je fais mon exercice en marchant et en me balançant les bras pour en faire une forme d'exercice complet.Vous pourriez penser que la purification du corps est la première chose à laquelle les gens accepteraient de travailler. Mais selon mon expérience pratique, c'est souvent la dernière parce que cela signifierait se débarrasser de quelques mauvaises habitudes. Et il n'y a rien auquel nous nous accrochons avec plus de ténacité...
Purification 2 - Purifier sa pensée
Il y a une seconde purification : la purification de la pensée. Si vous réalisiez toute la puissance de vos pensées, vous n’auriez plus jamais une pensée négative. Elles ont une influence puissante en faveur du bien lorsqu'elles sont positives et elles peuvent vous rendre physiquement malade, si elles sont négatives. Et elles le font. Je ne mange pas de nourriture-poubelle et je n'entretiens pas de pensées-poubelle! Croyez-moi, les pensées-poubelle peuvent vous détruire plus rapidement que la nourriture-poubelle. Il faut se méfier des pensées-poubelle.Laissez-moi vous raconter l'histoire d'un homme défavorablement affecté par des pensées négatives. Il avait soixante-cinq ans quand je l'ai connu et il manifestait des symptômes de ce qu'on appelle une maladie chronique physique. Quand je lui ai parlé, j'ai réalisé qu'il y avait de l'amertume dans sa vie. Cependant, je n’ai pu en identifier la cause immédiatement parce que je voyais qu'il s'entendait bien avec son épouse, ses enfants adultes et les gens de sa communauté. Mais l'amertume était bien là. J'ai trouvé qu'il nourrissait de l'amertume envers son père décédé depuis longtemps parce que son père avait payé des études à son frère, mais pas à lui.
C’était une personne très intellectuelle et je lui ai parlé longuement. Quand lui, l'aîné, était à l'âge des études, son père n'avait pas assez d'argent pour le faire instruire. En fait, la famille était très pauvre à cette époque. Il avait plusieurs soeurs plus jeunes, et je pense que trois d'entre elles n'avaient pas fait d'études non plus. Son frère était le plus jeune.Et quand son tour est arrivé, son père était plus fortuné et a pu lui payer ses études. Il n'enviait pas son frère pour son éducation, mais il pensait seulement qu'il aurait dû l’obtenir aussi. Quand il a réalisé que son père avait fait du mieux qu'il avait pu pour ses deux fils, alors il a été capable de laisser aller cette amertume qu'il entretenait. La maladie supposée chronique commença à s'atténuer. Et bientôt sa santé s'améliora grandement, au point où la maladie disparut complètement.Si vous entretenez la moindre pensée négative ou la moindre amertume envers quelqu'un, vous devez vous en débarrasser rapidement. Elles ne font de dommage qu’à vous-même. Ce n'est pas suffisant de faire et de dire les bonnes choses, vous devez aussi penser les bonnes choses pour que votre vie devienne harmonieuse.
Durant la période de préparation je ne m'identifiais pas complètement avec mon vrai Moi. J'étais seulement en apprentissage. Pardonner aux autres avec facilité n’était pas un problème pour moi. Mais j'avais de la difficulté à me pardonner. Si je faisais une chose qui n'était pas la meilleure, je me disais: « Tu aurais pu faire mieux que cela! » Un jour, alors que je me peignais devant le miroir, je me suis regardée en me disant: « Toi, vaniteuse! Pourquoi penses-tu que tu peux faire mieux alors que tu pardonnes à tous les autres de ne pas faire mieux ? Tu n'es pas meilleure qu'eux. »Vous devez apprendre à vous pardonner aussi aisément que vous pardonnez aux autres. Faites ensuite un pas de plus et utilisez cette énergie que vous preniez à vous condamner pour vous améliorer. Après cela, j'ai vraiment commencé à voir des résultats puisqu'il n’y a qu’une seule personne que nous puissions changer et c'est nous-même. Après que vous vous soyez changé, vous pouvez en inspirer d'autres à vouloir se changer.Cela a pris un long moment avant que ma manière de vivre ne rejoigne mes croyances, mais finalement cela s'est produit. Quand c’est arrivé, j’ai commencé à progresser et cela n'a jamais cessé. Au fur et à mesure que je vivais selon ma lumière la plus élevée, une lumière de plus en plus grande me parvenait.
Purification 3 - Purifier ses désirs...
La troisième purification est la purification des désirs. Que désirez-vous? Des choses superficielles comme les plaisirs : de nouveaux vêtements à la mode, des meubles ou des automobiles? Puisque vous êtes ici pour vous harmoniser avec les lois qui gouvernent la conduite humaine et pour jouer votre rôle dans le plan des choses, vos désirs doivent converger dans cette direction. Il est très important que vos désirs soient centrés. Ainsi, vous désirerez seulement accomplir la volonté de Dieu pour vous. Vous pouvez parvenir à n’avoir qu’un désir unique : seulement connaître votre rôle dans le Plan de la Vie et le jouer. Quand on y songe, y a-t-il autre chose de réellement plus important à désirer?
Purification 4 - Purifier ses motivations...
Il y a une dernière purification : la purification des motivations.. Quelle est votre motivation dans toutes les choses que vous faites ? Si c'est simplement l'avidité, l'égoïsme ou le désir de glorification personnelle, je vous dirais : « ne faites pas cette chose ». Ne faites rien avec une telle motivation. Mais ce n'est pas facile car nous avons tendance à agir à partir de motifs entremêlés. Je n'ai jamais rencontré une personne qui ait des motifs complètement mauvais. Une telle personne existe peut-être, mais je ne l'ai jamais rencontrée. Par contre, je vois constamment des personnes aux motifs entremêlés : de bons et mauvais motifs mêlés ensemble. Par exemple, j'ai rencontré un homme d'affaires qui admettait que ses motifs n'étaient pas des plus élevés. Cependant, il avait aussi de bons motifs : supporter sa famille, faire le bien dans sa communauté. Des motifs entremêlés!Je m’adresse à des groupes de personnes qui étudient les enseignements spirituels les plus avancés et, quelquefois, certains se demandent pourquoi rien ne se passe dans leur vie. Leur motif est l'atteinte de la paix intérieure pour eux-mêmes. Ce qui, évidemment, est un motif égoïste. Vous ne la trouverez pas avec ce motif. Si vous voulez trouver la paix intérieure, le motif doit être orienté vers l'extérieur. Le service - naturellement - le service. Donner, et non prendre. Votre motivation doit être bonne pour que vos actions produisent un bon résultat. Le secret de la vie est de servir.
J'ai connu un homme qui était un bon architecte. De toute évidence le travail lui convenait bien, mais il le faisait avec un mauvais motif. Sa motivation était de gagner beaucoup d'argent et d'être au-dessus des autres. C’est ainsi que le surmenage lui attira une maladie. Peu après, je le rencontrai. Je l'ai amené à faire de petites choses pour rendre service. Je lui ai parlé de la joie du service et je savais qu'après l'avoir expérimentée, il ne pourrait plus jamais retourner à une vie réellement centrée sur soi. Nous avons ensuite échangé quelques lettres. Quelques années plus tard je l'ai à peine reconnu lorsque je suis passée le voir. Il avait tellement changé! Mais il était encore architecte. Il dessinait un plan dont il me dit: «Tu vois, je suis en train de le faire de cette façon pour respecter leur budget. Puis, je l’adapterai à leur terrain de manière à ce que cela soit attrayant. » Sa motivation était d'être au service des personnes pour lesquelles il dessinait des plans. Il était si radieux et transformé. Sa femme me raconta que ses affaires avaient prospéré car les gens venaient maintenant à lui de très loin pour leurs plans de maison.J'ai connu plusieurs personnes qui ont dû changer de travail pour transformer leur vie. Mais j'en ai rencontré beaucoup plus qui n’ont eu qu'à remplacer leur motivation par celle du service, afin de changer leurs vies.
Renoncement 1 - Renoncer à sa propre volonté...
La dernière partie concerne les renoncements. Dès que vous avez fait votre premier renoncement, vous avez trouvé la paix intérieure, car il s'agit de l'abandon de sa propre volonté.Vous pouvez travailler à subordonner le moi moins élevé en vous abstenant de faire les choses nuisibles pour lesquelles vous avez un penchant. Non pas en les supprimant, mais en les transformant pour que votre moi plus élevé puisse prendre le contrôle de votre vie. Si vous êtes porté à faire ou dire du mal, vous pouvez toujours penser à quelque chose de bien. Vous retournez délibérément cette même énergie pour faire ou dire une bonne chose à la place. Cela fonctionne!
Renoncement 2 - Renoncer au sentiment de séparation
Le second renoncement est celui de l'abandon du sentiment de séparation. Au début, nous commençons par nous sentir très séparé et nous jugeons tout par rapport à nous-même, comme si nous étions le centre de l'univers. Même après avoir reconnu intellectuellement qu’il n’en est pas ainsi, nous continuons à juger les choses de cette manière. En réalité, bien sûr, nous sommes tous des cellules du corps de l'humanité. Nous ne sommes pas séparés de nos frères humains. C'est un Tout, un ensemble unifié. C'est seulement de ce point de vue plus élevé que vous pouvez savoir ce qu'est aimer votre prochain comme vous-même. De ce point de vue plus élevé, il n'y a qu'une façon réaliste de fonctionner : pour le bien de l’ensemble. Aussi longtemps que vous ne travaillez que pour votre petit moi égoïste, vous n'êtes qu'une cellule s’opposant à toutes les autres cellules. Vous êtes alors bien loin de l’harmonie. Mais aussitôt que vous commencez à travailler pour le bien de l’ensemble, vous vous retrouvez en harmonie avec tous vos frères et soeurs humains. Voyez-vous, c'est la manière facile et harmonieuse de vivre.
Renoncement 3 - Renoncer à tous les attachements
Puis, il y a le troisième renoncement : l’abandon de tous les attachements. Personne n’est vraiment libre s'il est encore attaché aux biens matériels, aux endroits ou aux gens. Les choses matérielles doivent être considérées pour ce qu’elles sont. Elles sont là pour être utilisées. C’est bien de les utiliser puisque c’est leur raison d’être. Mais lorsqu'elles ne vous sont plus utiles, soyez prêts à les abandonner ou peut-être à les céder à quelqu'un qui en a besoin. Tout ce que vous ne pouvez pas abandonner lorsqu’il ne vous sert plus, vous possède. Et dans cette ère matérialiste, un grand nombre d'entre nous sommes possédés par nos possessions. Nous ne sommes pas libres.Je me suis considérée libérée bien avant que cela ne devienne la mode. D'abord, je me suis libérée des habitudes débilitantes, puis des pensées combatives et agressives. J'ai aussi écarté toute possession inutile. Voilà, il me semble, la vraie libération.
Il y a une autre sorte de possessivité. Vous ne possédez aucun autre être humain, même si vous êtes intimement liés. Nul mari ne possède sa femme et nulle femme ne possède son mari. Aucun parent ne possède ses enfants. Quand nous pensons que nous possédons les gens, nous avons tendance à diriger leur vie à leur place. Cela génère des situations très inharmonieuses. C'est seulement lorsque nous réalisons que nous ne les possédons pas et qu'ils doivent vivre selon leurs propres motivations intérieures, que nous cessons de tenter de mener leur vie à leur place. Alors, nous découvrons que nous pouvons vivre en harmonie avec eux. Tout ce que vous essayez de tenir captif vous tiendra captif. Si vous désirez la liberté, vous devez donner la liberté.Les associations formées au cours de cette vie terrestre ne durent pas nécessairement toute la vie. La séparation se produit constamment. Tant qu’elle se fait amicalement, non seulement elle ne génère aucun dommage spirituel, mais elle peut même aider au progrès spirituel.
Nous devons être capables d'apprécier et de profiter des endroits où nous demeurons et, en même temps, aller de l'avant sans angoisse lorsque nous sommes appelés ailleurs. Au cours de notre développement spirituel, nous avons souvent à nous déraciner et à fermer bien des chapitres de nos vies, jusqu'à ce que nous ne soyons plus attachés à aucune chose matérielle et que nous puissions aimer toutes les personnes sans leur être attachées.
Renoncement 4 - Renoncer à toutes les émotions négatives
Enfin, le dernier renoncement est celui de l’abandon de toutes les émotions négatives. Je ne veux mentionner qu'une seule émotion négative que les personnes les plus sympathiques du monde expérimentent encore. Cette émotion négative, c'est l'inquiétude. L'inquiétude, ce n'est pas la même chose que l'intérêt qui vous motive à faire tout ce qui est en votre pouvoir dans une situation. L'inquiétude est une rumination inutile des choses que nous ne pouvons pas changer.Un dernier commentaire sur les émotions négatives qui m’a été d’une aide précieuse à un moment donné et qui l’a été pour d'autres aussi, est qu’aucune chose externe (rien, ni personne de l'extérieur) ne peut me blesser à l'intérieur, psychologiquement. Je me suis rendu compte que je ne pouvais être blessée psychologiquement que par mes propres mauvaises actions, sur lesquelles j'ai le contrôle; par mes propres mauvaises réactions (elles sont imprévisibles, mais j'en ai le contrôle également); ou par ma propre inaction dans certaines situations, comme l'actuelle situation mondiale qui nécessite une action de ma part. Quand j'ai réalisé cela, je me suis sentie tellement libre! Et j'ai cessé de me blesser moi-même. Aujourd'hui, quelqu'un pourrait m'infliger le pire des tourments et je ne ressentirais qu’une profonde compassion pour cette personne qui n’est pas en harmonie, cette personne malade, capable de faire de telles choses. Je ne me blesserais certainement pas moi-même avec une réaction d'amertume ou de colère. Vous avez le plein contrôle sur le fait d’être psychologiquement blessé ou non. Vous pouvez cesser de vous blesser vous-même aussitôt que vous le désirez.
Ce sont mes étapes vers la paix intérieure que je voulais partager avec vous. Il n'y a là rien de nouveau. C'est la vérité universelle. J'en ai simplement parlé dans des mots de tous les jours, à partir de mon expérience personnelle. Les lois qui gouvernent cet univers nous font du bien aussitôt que nous leur obéissons. Tout ce qui leur est contraire ne dure pas longtemps car il contient les germes de sa propre destruction. Le bon en chaque vie humaine nous permet toujours d’obéir à ces lois. Nous avons le libre choix au sujet de tout ceci. Par conséquent, dès que nous obéissons, nous trouvons l'harmonie, à la fois à l’intérieur de nous et à l’intérieur de notre monde. Cela dépend de nous...
Durant cette période de croissance spirituelle, j'ai voulu connaître et accomplir la volonté de Dieu pour moi. La croissance spirituelle n'est pas facile à atteindre, mais elle mérite de faire l'effort. Elle prend du temps, comme toute croissance prend aussi du temps. On doit se réjouir des petits pas qui ont été faits et ne pas être impatient, car l'impatience ralentit la croissance.
Le chemin du renoncement graduel aux choses qui entravent le progrès spirituel est un chemin difficile, car la récompense ne vient réellement que lorsque l'abandon est complet. Le chemin du renoncement rapide est une voie facile, car il donne des bénédictions immédiates. Et quand Dieu remplit votre vie, Ses cadeaux débordent au point de bénir tout ce que vous touchez.
Pour moi, ce fut une libération de l'artifice de l'illusion pour une entrée dans la richesse de la réalité. Aux yeux du monde, il peut sembler que j'ai laissé tomber beaucoup de choses. J'ai laissé tomber des possessions qui étaient des fardeaux, perdant mon temps futilement, faisant des choses que je savais que je ne devais pas faire et ne faisant pas des choses que je savais que je devais faire. Mais à mes yeux, j'y ai beaucoup gagné, incluant les trésors inestimables de la santé et du bonheur.
L'atteinte de la Paix Intérieure...
Il y a eu des collines et des vallées, beaucoup de collines et de vallées, dans cette période de croissance spirituelle. Puis, au milieu de cette lutte, est survenue une magnifique expérience de sommet de montagne. Le premier aperçu de ce qu'était une vie de paix intérieure.
C’est arrivé alors que je marchais au petit matin. Subitement, je me suis sentie soulevée très haut, plus que je ne l'avais jamais été. Je me souviens avoir fait alors l'expérience d'être hors du temps, hors de l'espace et hors de la gravité. Je ne semblais plus marcher sur terre. Il n'y avait aucune personne ou animal autour, mais chaque fleur, chaque buisson, chaque arbre semblait porter un halo. Il y avait une émanation de lumière autour de toute chose et de la poussière d'or semblait tomber de manière inclinée comme la pluie dans l'air ambiant. Cette expérience est parfois appelée la période d'illumination.
Le plus important ne fut pas le phénomène. L’important fut la prise de conscience de l’unité de toute la création, non seulement des êtres humains. Auparavant, je savais que tous les êtres humains ne faisaient qu’un, mais à ce moment, j’ai su qu’il y avait aussi l’unité avec le reste de la création : avec les créatures qui marchent sur la terre et les plantes qui y croissent, avec l'air, l'eau et la terre elle-même. Le plus merveilleux de tout fut le sentiment d'unité avec ce qui imprègne tout, unit tout ensemble et donne vie à tout. Une unité avec ce que plusieurs appelleraient Dieu.
Je ne me suis jamais sentie séparée depuis. Je peux retourner encore et encore à ce merveilleux sommet. Je peux aussi y demeurer de plus en plus longtemps et n'en revenir que pour de courtes périodes.L'inspiration du pèlerinage m’est venue durant cette période. J'étais assise en haut d'une colline surplombant un paysage rural de la Nouvelle Angleterre. La veille, j'avais glissé hors de l'harmonie et j'avais dit intérieurement à Dieu : « Il me semble que si je pouvais toujours demeurer en harmonie, je serais d'une plus grande utilité, car chaque fois que j'en sors, mon utilité diminue. »
Quand je me suis réveillée à l'aube, j'étais de nouveau sur le sommet de la montagne spirituelle avec une sensation merveilleuse. Je savais que je n’aurais plus jamais besoin de descendre dans la vallée. Je savais que pour moi, le combat était terminé, que j'avais finalement réussi à faire don de ma vie ou à trouver la paix intérieure. Encore une fois, c'est un point de non-retour. Vous ne pouvez plus jamais retourner dans le combat. Le combat est maintenant terminé parce que vous ferez la bonne chose sans y être contraint.
J'ai continué un certain temps à cheminer seule avec Dieu. Puis, une idée m'a traversé l'esprit: j'ai senti une forte motivation intérieure pour le pèlerinage, pour cette manière spéciale de témoigner pour la paix.
Je me suis vue, intérieurement, marchant et portant la tunique de ma mission. J'ai vu une carte des États-Unis sur laquelle les grandes villes étaient soulignées. Comme si quelqu'un avait tracé avec un crayon de couleur une ligne zigzaguant d'un océan à l'autre, de Los Angeles à New York. Je savais ce que je ferais. C'était la vision de la route de ma première année de pèlerinage en 1953!Je suis entrée dans un monde nouveau et merveilleux. Ma vie a été bénie par un objectif plein de sens.
Cependant, le progrès n'était pas terminé. Beaucoup de progrès s’est réalisé dans cette troisième phase de ma vie. C’est comme si le centre du puzzle de ma vie était complet, clair et immuable alors qu’autour, sur les bords, d'autres pièces continuaient à se placer. Le bord est toujours en croissance, mais le progrès est harmonieux. C’est un sentiment de toujours être entourée par toutes les bonnes choses comme l'amour, la paix et la joie. C'est comme une enveloppe protectrice, une assurance intérieure inébranlable qui permet de traverser toute situation qui se présente.
Le monde peut vous regarder et croire que vous faites face à de grands problèmes, mais il y a toujours les ressources intérieures pour facilement en venir à bout. Rien ne paraît difficile. Il y a un calme, une sérénité et une absence de précipitation (plus aucun effort pénible ou tension à propos de quoi que ce soit). Voilà une chose très importante que j'ai apprise. Si votre vie est en harmonie avec votre rôle dans le Plan de la Vie et, si vous êtes obéissant aux lois qui gouvernent cet univers, alors la vie est remplie et bonne, mais jamais surchargée. Si elle est surchargée, alors vous faites plus que ce que vous devriez faire, plus que votre part dans le Plan total des choses.
En somme, la vie est plutôt faite pour donner que pour prendre. Lorsque vous vous concentrez à donner, vous découvrez que tout comme vous ne pouvez recevoir sans donner, vous ne pouvez non plus donner sans recevoir, même les choses les plus merveilleuses comme la santé, le bonheur et la paix intérieure. Donner apporte un sentiment d'énergie infinie, inépuisable, qui semble aussi illimitée que l'air. Vous vous sentez branché à la source de l'énergie universelle.
Vous maîtrisez alors votre vie. Votre nature la plus élevée, contrôlée par Dieu, contrôle le corps, le mental et les émotions. L'ego n'est jamais vraiment en contrôle. L'ego est contrôlé par des désirs de confort et de commodité de la part du corps, par des exigences du mental et par des explosions d’émotions.
Je peux dire à mon corps : « Couche-toi là sur le plancher de ciment et dors » et il obéit. Je peux dire à mon mental : « Interromps toutes tes autres activités et concentre-toi sur la tâche à accomplir » et il est obéissant. Je peux dire à mes émotions: « Restez tranquilles, même dans cette situation terrible » et elles restent tranquilles. Un grand philosophe a dit : celui qui semble hors cadence suit peut-être un autre joueur de tambour. Et vous suivez alors un joueur de tambour différent : la nature plus élevée au lieu de la nature moins élevée.
Lorsque vous avez accompli la croissance spirituelle, vous réalisez que chaque être humain est d'égale importance, a un rôle à jouer dans ce monde et possède un potentiel égal. Nous sommes à différentes étapes de la croissance. Cela est vrai parce que nous avons le libre arbitre. Vous avez la liberté de décider si vous voulez terminer la croissance du mental et des émotions. Beaucoup choisissent de ne pas le faire. Vous êtes libre de décider de commencer la croissance spirituelle. Son début correspond au moment où vous vous sentez complètement consentant, sans aucune réserve, à abandonner la vie centrée sur soi. La plupart des gens ne le choisissent pas. Mais ce qui m’a préparée au pèlerinage que je fais aujourd’hui, c’est d’avoir fait cette croissance et d’avoir trouvé la paix intérieure.En regardant à travers les yeux de la nature divine, vous voyez l'essence à l'intérieur de la manifestation, le créateur à l’intérieur de la création. C'est un monde magnifique, magnifique!
Je me suis rendue compte en 1952 que c'était le bon moment pour démarrer un pèlerinage. La guerre de Corée battait son plein et l'ère McCarthy était à son plus fort. Il fut un temps où les comités du Congrès considéraient les gens coupables jusqu'à ce qu'ils prouvent leur innocence. Il y avait un climat de grande peur à cette époque et il était plus sûr d’être apathique. Oui, c'était certainement un temps propice à l'arrivée d'un pèlerin, car le rôle d'un pèlerin est de secouer les gens de leur apathie et de les amener à réfléchir.
Avec les derniers sous qui me restaient, j'ai acheté non seulement du papier et des stencils pour mes premiers messages, mais aussi du tissu pour ma première tunique. Même si je l'avais dessinée, la confection fut réalisée par une dame de Californie et le lettrage, par un dessinateur d'enseignes. La première fois que je l'ai enfilée, ma réaction a été une magnifique sensation de « c'est exactement cela ». Je l'ai immédiatement acceptée...
***Transformer notre société***
ON M’A DEMANDÉ si j’avais des solutions pacifiques à suggérer concernant quelques-uns de nos problèmes nationaux et internationaux. En premier lieu, je pense que la création d’une langue commune internationale serait un très grand pas en avant.
J’ai d’abord fait face à la barrière linguistique au Mexique, dont la langue est l’espagnol. Je ne pouvais parler aux gens que par mon message traduit et mon sourire. Puis, dans la province de Québec au Canada, je l’ai vécu de nouveau. Le Canada est un pays bilingue. L’enseignement dans les écoles au Québec se fait en français et de nombreux Québécois ne parlent pas anglais. J’avais un message traduit et on m’a offert le gîte et le couvert grâce aux signes. Mais la communication s’arrêtait là. Cela m’a fait réaliser de nouveau le grand besoin d’une langue internationale.
Je pense qu’un comité d’experts, mandaté par les Nations Unies, devrait décider aussi rapidement que possible quelle langue serait la mieux adaptée à cet usage. Une fois que la langue internationale serait choisie, elle pourrait être enseignée dans toutes les écoles, en parallèle avec la langue nationale. Ainsi, assez rapidement, toute personne sachant lire et écrire pourrait parler à n’importe qui dans le monde sachant aussi lire et écrire. Je crois que ce serait la plus grande étape à franchir en vue de la compréhension mutuelle internationale. Cela constituerait un pas considérable vers la paix mondiale. Quand nous pourrons parler ensemble, nous réaliserons que nos similitudes sont beaucoup plus grandes que nos différences, même si nos différences paraissent grandes...
***La démocratie et la société***
Je définis la démocratie comme étant le contrôle entre les mains des gens. Les esclaves sont ceux qui permettent à d’autres de contrôler leur vie. Dans la mesure où les gens réussissent à résoudre leurs problèmes équitablement et efficacement au niveau de la base, ils conservent le contrôle de leur vie. Dans la mesure où ils délèguent la résolution de leurs problèmes à une plus haute autorité, ils perdent ce contrôle.
Nous avons une bonne dose de démocratie individuelle. Par exemple, le droit de pouvoir continuer de parler, pour une minorité, même réduite à un seul membre. Nous avons aussi une grande démocratie politique et nous progressons en ce qui concerne la démocratie sociale. Si nous avions une démocratie sociale, chaque être humain serait évalué selon son mérite, non selon son groupe. Nous avons légiféré en ce sens. Nous avons encore un long chemin à parcourir, mais nous allons y arriver.
Là où nous sommes le moins avancé est en démocratie économique. En ce domaine, nous n’avons pas beaucoup de contrôle et cela me préoccupe. Rappelez-vous que si nous voulons donner l’exemple au monde, nous devons nous améliorer. Je vais vous raconter une triste histoire.
Je traversais le salon de quelqu’un. Deux comédiens à la télévision faisaient des blagues en direct devant un auditoire et l’un d’eux a dit : « J’ai obtenu une médaille de ma compagnie.» « Pourquoi? » « J’ai trouvé un moyen pour que leur produit s’use plus vite ! » Et tout le monde a ri dans l’audience.
Il n’y a pas de quoi rire. Les matières premières deviennent rares, l’énergie s’épuise. Les générations futures nous verront comme des idiots d’avoir fabriqué en fonction de la désuétude. Oui, chacun sait ce que l’on fait et on en rit quand même. De toute évidence cela doit être corrigé.
L’autre problème à résoudre est le chômage. Je suis très préoccupée à ce sujet. Environ sept ou huit millions de nos concitoyens sont sans emploi dans ce pays. Et qu’est-ce que le chômage leur fait ? Ces gens se détériorent psychologiquement parce que la société leur dit qu’elle n’a pas besoin d’eux et qu’il n’y a pas de place pour eux. Le chômage est une chose terrible. Nous avons besoin d’y remédier et d’y remédier immédiatement.
Je suggérerais qu’après un certain temps, tous les sans-emploi aptes au travail puissent s’inscrire à un travail communautaire, financé comme l’est l’assistance publique. Le travail n’aurait même pas besoin d’être à temps plein, mais ils gagneraient ce qu’ils reçoivent.Tout être humain sain d’esprit désire faire un travail utile. Je sais bien que certaines personnes sont psychologiquement malades, spécialement celles qui sont sans emploi depuis longtemps et dont l’état s’est terriblement détérioré. Mais ce n’est pas le cas de la majorité. La plupart des gens saisiraient la chance de pouvoir faire quelque chose...
D’un point de vue spirituel, la meilleure façon de faire face à ce qui n’est pas en harmonie, comme le communisme tel que pratiqué aujourd’hui, n’est jamais de le craindre. Cela lui donne du pouvoir. Influencez-le favorablement pour le gagner : soyez un bon exemple. N’essayez jamais de le vaincre en adoptant sa fausse philosophie. Par exemple, une partie de la philosophie des gouvernements communistes dit que « la fin justifie les moyens ». Ce qui, en fait, est actuellement la philosophie de tous les pays qui utilisent la guerre comme moyen. Adoptez plutôt la philosophie spirituelle « les moyens déterminent la fin » et rappelez-vous que seul un bon moyen peut vraiment résulter en une bonne fin...
Nous ne pouvons changer les choses que par l’exemple. C’est pourquoi, si j’avais le pouvoir de le faire en ce pays, je donnerais un très bon et noble exemple. J’établirais un ministère de la paix dans notre gouvernement. Il aurait un travail très utile à accomplir. Il chercherait des moyens pacifiques pour résoudre les conflits, prévenir la guerre et ajuster l’économie à une situation de paix. Il serait mis en place en grande pompe. Nous demanderions aux autres nations de créer des ministères similaires et de venir travailler avec nous pour la paix. Je pense que bien des nations accepteraient de le faire. Les communications entre les ministères de la paix seraient une étape vers la paix dans notre monde.
Durant mon pèlerinage à travers le Canada, j’ai été invitée à m’adresser publiquement à la Chorale des Jeunes de l’Union des Communautés Spirituelles du Christ, communément appelées « Doukhobors ». C’est un groupe pacifiste émigré de Russie au siècle dernier. Je leur ai dit : « Vous avez à cet égard un message spécial à délivrer, spécifiquement en Russie. Comme beaucoup d’entre vous parlent russe, pourquoi ne pas envoyer une délégation de paix en Russie ? Cette chorale, par exemple ? Vous avez une opportunité unique de leur parler dans leur propre langue, davantage que les délégations habituelles qui, le plus souvent, ne peuvent pas communiquer avec eux. Ce genre d’échange est nécessaire dans la crise historique actuelle. »
L’Organisation des Nations Unies a besoin d’être améliorée. Nous, les citoyens du monde, avons besoin de mettre le bien-être de toute la famille humaine au-dessus du bien-être de n’importe quel groupe. La famine et la souffrance ont besoin d’être soulagées. Un vaste programme d’échange de personnes entre les nations serait très utile.Il y a quelques problèmes nationaux en relation avec la paix. Il faut travailler à la paix entre les groupes. Notre problème national numéro un, toutefois, est l’ajustement de notre économie à une situation de paix...
***Action communautaire de paix***
En cette période de crise, il faudrait instaurer un comité pour la paix dans chaque ville. Au départ, un tel groupe peut être formé avec une poignée de gens intéressés.Je propose que les Comités Pacifistes commencent avec un Groupe de prière pour la paix dans le but de rechercher la voie de la paix. À la première réunion, considérez la paix intérieure. Priez à ce sujet et discutez-en. Si vous prenez conscience d’un blocage intérieur qui entrave votre progrès spirituel, concentrez-vous entre les réunions à enlever ce blocage. A la deuxième réunion, considérez l’harmonie entre les individus. Si vous vous rendez compte que vous n’êtes pas en harmonie avec une personne, faites quelque chose entre les réunions pour y remédier. A la troisième réunion, considérez l’harmonie entre les groupes. Entre les réunions, essayez de faire quelque chose en tant que groupe pour aider un autre groupe ou leur témoigner votre amitié. À la quatrième réunion, considérez la paix entre les nations. Entreprenez des actions entre les réunions en appuyant quelqu’un qui a fait quelque chose de bien pour la paix. À la réunion suivante, recommencez depuis le début.À certains endroits, ma documentation a été utilisée par des groupes de prière, car elle traite de la paix d’un point de vue spirituel. Lisez un paragraphe, méditez-le dans un silence réceptif, puis parlez-en. Ayez autant de réunions de prière qu’il vous est nécessaire pour passer à travers toute la documentation. N’importe qui pouvant comprendre et ressentir les vérités spirituelles qu’elle contient est spirituellement prêt à travailler pour la paix.Puis, viendrait un Groupe d’étude pour la paix. Nous avons besoin d’une image claire de la présente situation mondiale et de ce qui serait nécessaire pour la convertir en situation pacifique. Les guerres actuelles doivent certainement cesser. Évidemment, nous avons besoin de trouver un moyen de déposer nos armes ensemble. Nous avons besoin de mettre en place des mécanismes pour éviter la violence physique dans ce monde où la violence psychologique existe encore.
Quand les problèmes du monde et les étapes en vue de leur solution seront devenus clairs pour vous et vos amis, vous serez prêts à devenir un Groupe d’action pour la paix. Vous pouvez graduellement devenir un Groupe d’action pour la paix, agissant sur des problèmes divers que vous avez appris à comprendre. L’action pacifique devrait toujours prendre la forme d’une mise en pratique de la voie de la paix. Cela peut aussi prendre la forme de correspondance écrite à des législateurs concernant des lois sur la paix qui vous intéressent, à des journalistes sur des sujets concernant la paix, à des amis sur ce que vous avez appris sur la paix. Cela peut prendre la forme de réunions publiques avec des orateurs parlant de sujets sur la paix, de distribution de textes pacifistes, de conversations avec les gens sur la paix, d’une semaine, d’une fête, d’une marche, d’une parade ou d’un char allégorique en faveur de la paix. Cela peut prendre la forme d’un vote pour ceux qui se sont engagés sur la voie de la paix.Vous avez beaucoup plus de pouvoir quand vous travaillez pour la bonne chose plutôt que lorsque vous travaillez contre la mauvaise chose. Naturellement, si la bonne chose est établie, les mauvaises choses vont s’effacer d’elles-mêmes. Le travail pour la paix, par la base, est d’une importance vitale. Nous tous qui travaillons pour la paix appartenons à une fraternité pacifiste spéciale, que nous travaillions ensemble ou séparément.
On n’a aucun aperçu de la lumière sans avancer sur la voie. Vous ne pouvez ni l’obtenir de quelqu’un d’autre, ni la donner à quiconque. Franchissez simplement les étapes qui vous semblent les plus faciles puis, après quelques-unes, il vous sera plus facile d’en franchir d’autres.
Lorsque vous connaissez votre rôle dans le schéma des choses, dans le Plan Divin, il n’y a jamais de sentiment d’insuffisance. Les ressources vous sont données en toute situation, pour franchir tout obstacle. Il n’y a pas de tension. La sécurité est toujours là.
Quand vous êtes en communion constante avec Dieu, qui est une réception constante de l’intérieur, il n’y a jamais aucun doute. Vous connaissez votre chemin. Vous devenez un instrument à travers lequel un travail est accompli. Par conséquent, vous n’avez pas de sentiment d’accomplissement personnel.
La vie spirituelle est la vraie vie. Tout le reste est illusion et déception. Seuls ceux qui sont attachés uniquement à Dieu sont vraiment libres. Seuls ceux qui vivent selon la plus haute lumière vivent en harmonie. Tous ceux qui agissent selon leurs motivations les plus élevées deviennent une puissance pour le bien. Ce n’est pas important que des effets se fassent clairement sentir sur les autres. Les résultats ne devraient jamais être recherchés ou désirés. Sachez que chaque bonne chose que vous faites, chaque bon mot que vous dites, chaque pensée positive que vous avez, a un bon effet.
Peu de gens trouvent la paix intérieure mais ce n’est pas parce qu’ils essaient et échouent, mais parce qu’ils n’essaient pas.
Rien ne se produit par hasard dans notre univers. Tout se déroule selon des lois plus élevées. Tout est réglé par l’ordre divin.
Juger les autres ne vous apportera rien et vous blessera spirituellement. C’est seulement lorsque vous réussirez à en inspirer d’autres à se juger eux-mêmes, que quelque chose de valable sera accompli.
Je perçois toute la vie centrée sur soi comme ne valant pas la peine d’être vécue. Si ce que vous faites ne bénéficie à personne d’autre qu’à vous, cela ne vaut pas la peine d’être fait.
La voie de Dieu est l’un des quelques préceptes simples que même un enfant peut comprendre. La Vérité est simple mais il n’est pas si simple de la vivre. Par conséquent, les gens immatures ont tendance à se cacher derrière des interprétations compliquées pour éviter de vivre la vérité simple.
L’humanité n’a fait qu’utiliser une petite partie de son vrai potentiel. N’importe qui peut se brancher sur le Courant Divin en découvrant la vérité que Jésus ou d’autres prophètes ont enseignée : le Royaume de Dieu est à l’intérieur.
Si vous voulez enseigner aux gens, jeunes ou vieux, vous devez commencer là où ils sont, à leur niveau de compréhension, en utilisant des mots qu’ils comprennent. Lorsque vous avez capté leur attention, vous pouvez les emmener aussi loin qu’ils sont capables d’aller. Si vous percevez qu’ils sont au-delà de votre niveau de compréhension, laissez-les vous enseigner. Puisque nous franchissons les étapes de la croissance spirituelle dans un ordre très varié, la plupart d’entre nous pouvons nous enseigner mutuellement.
La vie est un mélange de succès et d’échecs. Puissiez-vous être encouragé par les succès et fortifié par les échecs. Tant que vous ne perdrez pas la foi en Dieu, vous serez victorieux dans toutes les situations que vous affronterez.
Quand vous percevez les choses émotionnellement, vous ne les voyez pas clairement. Lorsque vous les percevez spirituellement, vous comprenez.
Vivez le moment présent. Faites les choses qui ont besoin d’être faites. Faites tout le bien que vous pouvez chaque jour. Et le futur se déploiera.
Il y a beaucoup de leçons à apprendre et d’éléments de différents niveaux d’importance à équilibrer. Les lois de l’univers ne peuvent pas être altérées pour le bon plaisir d’un individu. L’humanité doit apprendre à accepter tout ce que la vie offre à titre d’expérience d’apprentissage. C’est pour cela que les gens spirituellement immatures ne peuvent pas être nourris à la petite cuillère par une autre personne. Le chercheur doit marcher seul avec Dieu.
Si toute votre vie devient une prière, vous intensifiez la prière au-delà de toute mesure.
Bien que d’autres puissent vous plaindre, ne vous plaignez jamais vous-même, car cela a un effet dévastateur sur votre bien-être spirituel. Reconnaissez tous les problèmes, aussi difficiles soient-ils, comme des opportunités d’avancement spirituel et profitez au maximum de ces opportunités.
En fait, pour atteindre la paix intérieure, vous devez donner votre vie, pas seulement vos biens. Quand vous donnez finalement votre vie, en alignant votre manière de vivre à vos croyances, alors, et seulement alors, vous atteignez la paix intérieure...
Source...http://www.peacepilgrim.org/fr/
Livre en PDF...http://www.peacepilgrim.com/fr/aframe_fr.htm
Publié par Cristalyne 16 Novembre 2016