***Don de Médiumnité***
Le "don" de médiumnité est aussi ancien que le monde ; les prophètes et les apôtres étaient des médiums ; les mystères d'Eleusis étaient fondés sur la médiumnité ; les Chaldéens, les Assyriens avaient des médiums ; Socrate était dirigé par un Esprit qui lui inspirait les admirables principes de sa philosophie ; il entendait sa voix. Tous les peuples ont eu leurs médiums, et les inspirations de Jeanne d'Arc n'étaient autres que les voix d'Esprits bienfaisants qui la dirigeaient. Ce don qui se répand maintenant était devenu plus rare dans les siècles moyens, mais il n'a jamais cessé.Longtemps considérée comme un don de Dieu, la médiumnité est avant tout une épreuve choisie et acceptée avant de se réincarner. L'esprit André Luiz nous explique dans son ouvrage psychographié par Chico Xavier : "Les Messagers" que les êtres qui choisissent cette épreuve pour leur prochaine incarnation, sont spécialement "formés" à cela. Par contre, une fois incarné, le libre-arbitre étant de mise, souvent l'ego choisi d'utiliser cette faculté comme outil pouvant générer : gains, position sociale, contrôle faisant fi des belles résolutions précédant l'incarnation…
Malheureusement, les difficultés de l'épreuve et la tentation font que très souvent, le médium échoue dans son choix d'incarnation… Car beaucoup oublient que la médiumnité, cet outil puissant doit rester au service des Autres et non pas au service du médium.En clair la médiumnité n'est aucunement destinée à être commercialisée, comme un vulgaire produit de consommation et pourquoi ? Et bien tout simplement, parce ce n'est pas un "produit", un "service" sur lequel nous, médiums, apportons une "valeur ajoutée", mais une faculté qui nous a été octroyée dans le but d'aider, uniquement d'aider et non pas d'être une source de revenus...
N'oublions pas que dans le processus de la médiumnité, nous ne faisons RIEN, hormis nous efforcer à demeurer un canal le plus fluide, le plus pur possible, afin de ne pas risquer de déformer, polluer, le message reçu.C'est notre seule responsabilité mais, c'est là où réside l'épreuve car entre le doute de soi, de sa faculté, et la tentation de "gagner" argent, honneurs, pouvoir grâce à elle, ce n'est pas facile mais, nous l'avons choisi.D'aucuns me rétorqueront : « mais il faut bien que je paie mon loyer… l'épicier… le boulanger… Il faut bien que je "vive" ! ». Et bien, qu'est-ce qui nous empêche d'exercer pleinement une profession qui nous assure une "base alimentaire" et utiliser notre temps libre à aider les autres grâce à cette faculté qu'est la médiumnité ? Rien, ni personne hormis peut-être notre mental, notre ego…
***La médiumnité vue par Allan Kardec***
Allan Kardec l'a bien expliqué dans le Livre des Médiums : « la médiumnité est une faculté donnée pour faire le bien, et les bons Esprits s'éloignent de quiconque prétendrait s'en faire un marchepied pour arriver à quoi que ce soit qui ne répondrait pas aux vues de la Providence. L'égoïsme est la plaie de la société ; les bons Esprits le combattent, on ne peut supposer qu'ils viennent le servir ».(Livre des Médiums, ch. XXVIII, n° 304, 305, 306)
Si elle ne doit pas être utilisée pour spéculer, pour devenir essentiellement une source de profits, il est des cas de personnes foncièrement honnêtes, d'une grande intégrité, qui pour diverses raisons consacrent tout leur temps à aider les autres à l'aide la médiumnité… il faut bien qu'ils vivent eux aussi et, s'ils n'ont d'autres ressources, qu'ils puissent continuer à aider… Le tout en fait, est une question de mesure, de discernement. Kardec disait que les Esprits, nos guides, considèrent l'intention plutôt que le fait matériel.
Il nous apprend également que dans le monde de l'esprit, comme dans celui dans lequel nous vivons actuellement, cohabitent des êtres à des niveaux d'évolution très différents… Cela implique que les messages dont l'enseignement est de qualité, qui peuvent réellement être utiles à leur destinataire, ne peuvent émaner que d'êtres évolués…
Hors, pensez-vous qu'il soit concevable qu'un être évolué se mettre à la disposition d'un médium dont la seule préoccupation est d'amasser de l'argent, d'acquérir du pouvoir, de pouvoir briller en société ? NON bien entendu ! Par contre, d'autres êtres de l'astral, ne s'embarrassant pas de tels préjugés car n'ayant pas atteint un tel niveau d'évolution, vont s'empresser de dicter au médium les messages que veulent entendre ses clients… Bien sûr il gagnera de l'argent… voire même beaucoup d'argent… Bien sûr il parviendra à obtenir une certaine notoriété, lui permettant de développer une clientèle toujours plus grande… mais, hormis le développement démesuré de son ego et de ses avoirs matériels, quels en seront les bénéfices pour ses consultants, en terme de valeur intrinsèque, en terme de conseils utiles à leur cheminement ? Rien bien entendu… Cela s'appelle échouer dans l'épreuve choisie…
Un autre point que nous explique Allan Kardec, dans le Livre des Médiums, c'est que le fait de s'acoquiner, même inconsciemment, avec des Esprits de basses vibrations afin de gagner, d'obtenir honneur et pouvoir provoque les mêmes résultats que de s'associer avec des individus douteux dans notre vie d'incarné Si nous acceptons des "avantages" auxquels nous n'aurions normalement pas accès, n'y a-t-il pas une contre partie difficile ? Et bien oui, le risque pour un médium de collaborer consciemment ou non avec des Esprits de basses vibrations est celui de la prise de contrôle, que l'on appelle obsession, fascination, subjugation prise de pouvoir de lui-même, par l'Esprit auquel il s'est "associé", en fait ! Et pour ses consultants, dans le meilleur des cas, de mauvais conseils…
Kardec nous dit aussi : « Tous les hommes sont médiums ; tous ont un Esprit qui les dirige vers le bien, quand ils savent l'écouter. Maintenant, que quelques-uns communiquent directement avec lui par une médiumnité particulière, que d'autres ne l'entendent que par la voix du cœur et de l'intelligence, peu importe, ce n'est pas moins leur Esprit familier qui les conseille. Appelez-le esprit, raison, intelligence, c'est toujours une voix qui répond à votre âme et vous dicte de bonnes paroles ; seulement vous ne les comprenez pas toujours. ». Aussi, si nous estimons ne pas être en mesure de savoir écouter, comprendre, ce que notre guide essaie de nous dire, nous pouvons nous faire aider. Mais une aide réelle est toujours désintéressée… à moins que nous préférions ne fonctionner qu'avec des béquilles, en remettant à d'autres notre propre responsabilité d'Être… Auquel cas, nous n'aurons pas de difficulté à trouver un "marchand de béquilles" disponible à nous transmettre ce que nous souhaitons entendre, car ils sont nombreux à nous attendre au sein de leur cabinet… ».
Tous les médiums sont incontestablement appelés à servir la cause du spiritisme dans la mesure de leur faculté, mais il y en a bien peu qui ne se laissent prendre au piège de l'amour-propre. Ceux qui succombent à cette vaniteuse espérance, et le nombre en est grand, deviennent la proie inévitable d'Esprits obsesseurs, qui ne tardent pas à les subjuguer en flattant leur orgueil et en les prenant par leur point faible ; plus ils ont voulu s'élever, plus leur chute est dure, quand elle n'est pas désastreuse pour eux...
« Hors la Charité point de Salut »
Belle maxime qu’Allan Kardec a légué au Spiritisme. La première chose que l’on comprend quand on s’intéresse à la Doctrine Spirite, c’est que tout est mû par la charité. C’est l’élan supérieur qui nous emmènera jusqu’à Dieu.La médiumnité fait partie intégrante du Spiritisme. Sans elle, il n’y aurait pas eu ces quantités d’enseignements inestimables que nous ont délivrés nos frères de l’Au-delà. Mais si la charité doit être appliquée dans chacun de nos actes, elle doit alors l’être aussi dans la médiumnité.Un médium spirite ne cherchera donc jamais à retirer le moindre bénéfice pour sa propre personne de sa capacité. Il n’acceptera pas plus qu’il ne demandera ni paiement ni présent. Il ne la réservera pas à certaines personnes ou à certains Esprits mais la mettra au service de tous, sans distinction. Il ou elle y consacre tout son temps disponible...
Mais prenons l’exemple d’un des plus fameux médiums de notre époque, le Brésilien Francisco Cândido Xavier (2 avril 1910 - 30 juin 2002), plus couramment appelé Chico Xavier. À l’âge de cinq ans, Chico perdit sa mère. Un an plus tard, elle lui rendait visite, marquant ainsi le début de sa médiumnité. C’est en 1927 qu’il commença à mettre sa médiumnité au service des Esprits. Et en 75 ans, il psychographia 419 livres, qui furent donnés gratuitement à des éditeurs spirites et à des associations caritatives, pour être édités à près de 30 millions d'exemplaires. Toute son œuvre a été supervisée par Emmanuel, son guide spirituel...
Travaillant la journée, il consacrait ses nuits à la médiumnité. Un jour, il fit part à son mentor spirituel, Emmanuel, de son désir d’arrêter son travail pour se consacrer à la médiumnité. Mais celui-ci lui fit clairement comprendre que cela était hors de question : il avait besoin d’argent pour vivre et cet argent, il l’obtiendrait par son travail de la journée. Ce n'est que lorsqu'il fut à la retraite, que Chico put se dédier à plein-temps à la médiumnité. Chico Xavier apportait énormément aux personnes qui venaient à sa rencontre, mais il n’eut jamais le droit d’abandonner son travail au profit de la médiumnité. La médiumnité rémunérée, outre le fait qu’elle se met hors de la portée de toutes les bourses et, par conséquent, devient réservée aux personnes qui peuvent payer, peut entraîner des abus, des écarts, des problèmes.
Tout d’abord, comme le dit Chico, « le téléphone sonne de là-bas vers ici ». Autrement dit, aucun médium ne peut garantir une communication puisque s’il n’y a pas d’Esprit pour se manifester, il ne pourra les obliger à venir. Cela peut donc induire la supercherie dans les cas où rien ne voudrait se manifester mais qu’il faut assurer la prestation. D’autre part, ce désir de rémunération peut attirer des Esprits de basse élévation, des Esprits qui se serviront du médium comme celui-ci se sert d’eux. Et parfois, cela peut engendrer des situations douloureuses. Le cas d’une personne qui est allée consulter un médium qui avait des honoraires nous a été rapporté. L’entretien qui dura plus de deux heures fut un laminage en règle : la personne, en souffrance, n’a entendu que des mots durs et effrayant qui émanaient, selon le médium de son propre guide spirituel. Il ne demanda pas de paiement. Mais le résultat fut catastrophique. Plus tard, il fut expliqué à cette personne que le médium avait été abusé par des Esprits malveillants qui servaient d’autres intérêts. Un cas similaire est décrit en détail dans le livre « Libération », psychographié par Chico Xavier avec l’Esprit André Luiz...Pour lire le livre PDF....Source...http://www.pdfarchive.info/pdf/X/Xa/Xavier_Francisco_Candido_-_Liberation.pdf
Rémunération du travail...
Effectivement, tout travail mérite rémunération s'il est fruit de l’apprentissage par celui qui le pratique. Hors, la médiumnité est une faculté automatiquement acquise par le médium en fonction de ses besoins évolutifs. Il exploite alors un don que Dieu lui a fait. Et que se passerait-il alors si après cette incarnation Dieu lui demandait des comptes pour l’usage qu’il a fait de ses capacités ? Par ailleurs, la médiumnité saintement pratiquée se fait sous l’égide des Esprits bienveillants qui apportent réconfort, enseignement et protection. Quel mérite a donc le médium dans une communication puisque son essence provient d’Êtres bien plus évolués et qui distribuent leurs bénédictions ?« Que celui donc qui n'a pas de quoi vivre cherche des ressources ailleurs que dans la médiumnité ; qu'il n'y consacre, s'il le faut, que le temps dont il peut disposer matériellement. Les Esprits lui tiendront compte de son dévouement et de ses sacrifices, tandis qu'ils se retirent de ceux qui espèrent s'en faire un marchepied. » (L’Évangile selon le Spiritisme, ch. XXVI, item 10.)
« A côté de la question morale se présente une considération effective non moins importante qui tient à la nature même de la faculté. La médiumnité sérieuse ne peut être et ne sera jamais une profession, non seulement parce qu'elle serait discréditée moralement, et bientôt assimilée aux diseurs de bonne aventure, mais parce qu'un obstacle matériel s'y oppose ; c'est une faculté essentiellement mobile, fugitive et variable, sur la permanence de laquelle nul ne peut compter. Ce serait donc, pour l'exploiteur, une ressource tout à fait incertaine, qui peut lui manquer au moment où elle lui serait le plus nécessaire. Autre chose est un talent acquis par l'étude et le travail, et qui, par cela même, est une propriété dont il est naturellement permis de tirer parti. Mais la médiumnité n'est ni un art ni un talent, c'est pourquoi elle ne peut devenir une profession ; elle n'existe que par le concours des Esprits ; si ces Esprits font défaut, il n'y a plus de médiumnité ; l'aptitude peut subsister, mais l'exercice en est annulé ; aussi n'est-il pas un seul médium au monde qui puisse garantir l'obtention d'un phénomène spirite à un instant donné...
Exploiter la médiumnité, c'est donc disposer d'une chose dont on n'est réellement pas maître ; affirmer le contraire, c'est tromper celui qui paye ; il y a plus, ce n'est pas de soi-même qu'on dispose, ce sont les Esprits, les âmes des morts dont le concours est mis à prix ; cette pensée répugne instinctivement. C'est ce trafic, dégénéré en abus, exploité par le charlatanisme, l'ignorance, la crédulité et la superstition, qui a motivé la défense de Moïse. Le spiritisme moderne, comprenant le côté sérieux de la chose, par le discrédit qu'il a jeté sur cette exploitation, a élevé la médiumnité au rang de mission. » (Livre des Médiums, ch. XXVIII, - Ciel et Enfer, ch. XII)
Source pour lire le livre PDF...http://www.spirite.be/livres/fr/allankardec-mediums.pdf
Si comme nous l’avons vu précédemment, la moralité du médium n’a rien à voir avec la possession et l’usage de la médiumnité, il en va tout autrement pour le médium spirite. Conscient que ces facultés viennent de Dieu et qu’elles ont pour but l’évolution, il les considère avec respect et y recourt en y appliquant son filtre moral, la mettant toujours au service d’autrui, incarné ou désincarné, en respectant les simples paroles du christ : « Aimez-vous les uns les autres ».
Dans un centre spirite...
La médiumnité dans le Spiritisme doit également être pratiquée, dans la mesure du possible, au sein d’un centre spirite. Cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les centres spirites jouissent de l’assistance spirituelle d’Esprits élevés qui fournissent leur concours pour le bon déroulement des travaux.De plus, la pratique médiumnique en groupe permet, entre autres :
1. d’avoir parfois la confirmation venant d’autres personnes, présentes, sans concertation et de manière spontanée, de ce que l’on a pu voir, sentir ou entendu
2. d’avoir le contrôle d’une personne plus informée qui pourra attirer l’attention des médiums lors de communications douteuses que le médium n’aurait pas perçues.
Autre point très important devant accompagner l'exercice de la médiumnité : l'étude. Il n’y a rien de plus dangereux que l’usage de la médiumnité par une personne qui en ignore les rouages, les "règles". Elle peut dès lors devenir le jouet d’Esprits malveillants qui exploiteront son ignorance en la matière et être conduite à des situations qui la couvriront de ridicule ou à des situations dangereuses. C’est la raison pour laquelle il est fortement déconseillé de "s’amuser", chez-soi, avec un verre ou tout autre objet, pour invoquer les Esprits. Il y a des risques, et ils ne sont pas minces. Il y a de nombreux cas de personnes qui, pour satisfaire à une envie curieuse, se sont livrées à ce genre d’expériences et qui ont enduré des jours difficiles par la suite… Je me souviens d'une personne rencontrée au Québec, qui était sous l'emprise d'un Esprit souffrant, après s'être amusé avec des amis au OuiJa, et après avoir consulté un médecin, s'était retrouvé sous traitement d'antidépresseurs à fort dosage… Attention donc !
Le médium par excellence : Jésus
Le plus illustre médium que la Terre ait connu est, sans conteste le Maître Jésus. Si l'on se réfère aux Évangiles, on peut l’y voir pratiquer des guérisons, des désobsessions (que l’Église appelle exorcismes), des matérialisations, etc. C’est en toute logique que le médium spirite doit le prendre comme exemple puisque Jésus pratiquait la médiumnité animée par l’amour et la charité, sans ostentation, la mettant au service de son prochain, sans distinction de race, de rang ou de confession religieuse.Loin d’être une source d’orgueil ou de vanité, la médiumnité est soit une mission soit, dans la plupart des cas, une expiation ou une épreuve. Par conséquent, l’humilité est de rigueur dans la pratique médiumnique car elle a pour objectif notre évolution vers Dieu qui nous a accordé cette bénédiction pour que nous puissions nous rapprocher un peu plus de Lui et rembourser une partie des dettes que nous nous sommes faites au cours de nos existences passées...
Connaissance de la loi naturelle...Allan Kardek
Dieu a-t-il donné à tous les hommes les moyens de connaître sa loi ?
» Tous peuvent la connaître, mais tous ne la comprennent pas ; ceux qui la comprennent le mieux sont les hommes de bien et ceux qui veulent la chercher ; cependant, tous la comprendront un jour, car il faut que le progrès s’accomplisse. «
La justice des diverses incarnations de l’homme est une conséquence de ce principe, puisqu’à chaque existence nouvelle son intelligence est plus développée et qu’il comprend mieux ce qui est bien et ce qui est mal. Si tout devait s’accomplir pour lui dans une seule existence, quel serait le sort de tant de millions d’êtres qui meurent chaque jour dans l’abrutissement de la sauvagerie, ou dans les ténèbres de l’ignorance, sans qu’il ait dépendu d’eux de s’éclairer ?
L’âme, avant son union avec le corps, comprend-elle la loi de Dieu mieux qu’après son incarnation ?
» Elle la comprend selon le degré de perfection auquel elle est arrivée, et en conserve le souvenir intuitif après son union avec le corps ; mais les mauvais instincts de l’homme la lui font souvent oublier. «
Où est écrite la loi de Dieu ?
» Dans la conscience. «
– Puisque l’homme porte dans sa conscience la loi de Dieu, quelle nécessité y avait-il de la lui révéler ?
» Il l’avait oubliée et méconnue : Dieu a voulu qu’elle lui fût rappelée. «
Dieu a-t-il donné à certains hommes la mission de révéler sa loi ?
» Oui, certainement ; dans tous les temps des hommes ont reçu cette mission. Ce sont des Esprits supérieurs incarnés dans le but de faire avancer l’humanité. «
Ceux qui ont prétendu instruire les hommes dans la loi de Dieu ne se sont-ils pas quelquefois trompés et ne les ont-ils pas souvent égarés par de faux principes ?
» Ceux qui n’étaient pas inspirés de Dieu, et qui se sont donné, par ambition, une mission qu’ils n’avaient pas ont certainement pu les égarer ; cependant, comme en définitive c’étaient des hommes de génie, au milieu même des erreurs qu’ils ont enseignées, il se trouve souvent de grandes vérités. «
Quel est le caractère du vrai prophète ?
» Le vrai prophète est un homme de bien inspiré de Dieu. On peut le reconnaître à ses paroles et à ses actions. Dieu ne peut se servir de la bouche du menteur pour enseigner la vérité. «
Quel est le type le plus parfait que Dieu ait offert à l’homme pour lui servir de guide et de modèle ?
» Voyez Jésus. «
Jésus est pour l’homme le type de la perfection morale à laquelle peut prétendre l’humanité sur la terre. Dieu nous l’offre comme le plus parfait modèle, et la doctrine qu’il a enseignée est la plus pure expression de sa loi, parce qu’il était animé de l’esprit divin, et l’être le plus pur qui ait paru sur la terre.
Si quelques-uns de ceux qui ont prétendu instruire l’homme dans la loi de Dieu l’ont quelquefois égaré par de faux principes, c’est pour s’être laissé dominer eux-mêmes par des sentiments trop terrestres, et pour avoir confondu les lois qui régissent les conditions de la vie de l’âme avec celles qui régissent la vie du corps. Plusieurs ont donné comme lois divines ce qui n’était que des lois humaines créées pour servir les passions et dominer les hommes.
Les lois divines et naturelles n’ont-elles été révélées aux hommes que par Jésus, et avant lui n’en ont-ils eu connaissance que par l’intuition ?
» N’avons-nous pas dit qu’elles sont écrites partout ? Tous les hommes qui ont médité sur la sagesse ont donc pu les comprendre et les enseigner dès les siècles les plus reculés. Par leurs enseignements, même incomplets, ils ont préparé le terrain à recevoir la semence. Les lois divines étant inscrites dans le livre de la nature, l’homme a pu les connaître quand il a voulu les chercher ; c’est pourquoi les préceptes qu’elles consacrent ont été proclamés de tout temps par les hommes de bien, et c’est aussi pourquoi on en trouve les éléments dans la doctrine morale de tous les peuples sortis de la barbarie, mais incomplets ou altérés par l’ignorance et la superstition. «
Puisque Jésus a enseigné les véritables lois de Dieu, quelle est l’utilité de l’enseignement donné par les Esprits ? Ont-ils à nous apprendre quelque chose de plus ?
» La parole de Jésus était souvent allégorique et en paraboles, parce qu’il parlait selon les temps et les lieux. Il faut maintenant que la vérité soit intelligible pour tout le monde. Il faut bien expliquer et développer ces lois, puisqu’il y a si peu de gens qui les comprennent et encore moins qui les pratiquent. Notre mission est de frapper les yeux et les oreilles pour confondre les orgueilleux et démasquer les hypocrites : ceux qui affectent les dehors de la vertu et de la religion pour cacher leurs turpitudes. L’enseignement des Esprits doit être clair et sans équivoque, afin que personne ne puisse prétexter ignorance et que chacun puisse le juger et l’apprécier avec sa raison. Nous sommes chargés de préparer le règne du bien annoncé par Jésus ; c’est pourquoi il ne faut pas que chacun puisse interpréter la loi de Dieu au gré de ses passions, ni fausser le sens d’une loi toute d’amour et de charité. «
Pourquoi la vérité n’a-t-elle pas toujours été mise à la portée de tout le monde ?
» Il faut que chaque chose vienne en son temps. La vérité est comme la lumière : il faut s’y habituer peu à peu, autrement elle éblouit. Jamais il n’est arrivé que Dieu permît à l’homme de recevoir des communications aussi complètes et aussi instructives que celles qu’il lui est donné de recevoir aujourd’hui. Il y avait bien, comme vous le savez, dans les anciens âges, quelques individus qui étaient en possession de ce qu’ils considéraient comme une science sacrée, et dont ils faisaient mystère aux profanes selon eux.
Vous devez comprendre, avec ce que vous connaissez des lois qui régissent ces phénomènes, qu’ils ne recevaient que quelques vérités éparses au milieu d’un ensemble équivoque et, la plupart du temps, emblématique. Cependant, il n’y a pour l’homme d’étude aucun ancien système philosophique, aucune tradition, aucune religion à négliger, car tout renferme des germes de grandes vérités qui, bien que paraissant contradictoires les unes avec les autres, éparses qu’elles sont au milieu d’accessoires sans fondement, sont très faciles à coordonner, grâce à la clef que nous donne le spiritisme d’une foule de choses qui ont pu, jusqu’ici, vous paraître sans raison et dont aujourd’hui la réalité vous est démontrée d’une manière irrécusable. Ne négligez donc pas de puiser dans ces matériaux des sujets d’étude ; ils en sont très riches et peuvent contribuer puissamment à votre instruction. «Extrait /Le Livre des Esprits/Allan Kardek
Le Spiritisme à sa plus simple expression (Livre Audio) Allan KARDEC
Recherche bénévoles pour enregistrer les livres spirites en audio...« Les personnes qui n’ont du spiritisme qu’une connaissance superficielle, sont naturellement portées à faire certaines questions dont une étude complète leur donnerait sans doute la solution mais le temps manque pour se livrer à des observations suivies. On voudrait, avant d’entreprendre cette tâche, savoir au moins ce dont il s’agit, et si cela vaut la peine de s’en occuper. Il nous a donc paru utile de présenter, dans un cadre restreint, la réponse à quelques-unes des questions fondamentales et ce sera pour le lecteur, une première initiation. » Allan KARDEC (le codificateur du Spiritisme)
• Allan Kardec : L'Évangile selon le Spiritisme
• Allan Kardec : Le Livre des Esprits
• Allan Kardec : Le Livre des Médiums
• Allan Kardec : Le Ciel et l'Enfer
• Chico Xavier (par André Luiz) : Ouvriers de la vie éternelle
• Chico Xavier (par André Luiz) : Missionnaires de Lumière
• Chico Xavier (par André Luiz) : Messagers
Tous ces livres à télécharger ici ...http://www.cslak.fr/bibliotheque/bibliotheque-spirite
« Nous estimons qu’il est dangereux de s’aventurer à vouloir communiquer avec l’au-delà sans connaissances préalables. Lorsque l’on a une idée juste et suffisante des réalités spirites et médiumniques, on sait alors ce à quoi l’on s’expose en toute connaissance de cause... De plus, outre une formation théorique indispensable, une personne qui souhaite communiquer avec l’autre monde doit le faire dans le cadre d’un groupe structuré, expérimenté et averti qui saura faire face aux éventuelles difficultés, qu’il s’agisse des manifestations subconscientes ou d’interventions indésirables de mauvais esprits. En d’autres termes, nous déconseillons de pratiquer en dehors du cadre spirite.Régulièrement nous recevons courriers et e-mails, provenant de personnes qui sont désemparées, face à des mauvais esprits (supposés ou réels) dont elles ne parviennent pas à se débarrasser. Nous ne pouvons décemment que les inviter à stopper toute expérience, afin que leurs désordres psychologiques déjà évidents, ne s’aggravent pas davantage.Ainsi donc, chers correspondants, quelle que soit votre curiosité et votre soif d’expérience, ayez la sagesse de faire les choses dans l’ordre. Commencez par vous instruire, découvrez l’au-delà par la lecture des grands auteurs spirites, et ensuite vous y verrez plus clair. »Allan Kardek...
Publié par Cristalyne 13 Octobre 2016