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LA DIMENSION SPIRITUELLE DE RUDHYAR

par Jean-Yves LELOUP

Etre spirituel pour un grec, c’est avoir un ‘noûs’ éveillé c’est à d1re une 1ntell1gence subtile, la fine pointe de l’âme éveillée à la lumière ; à la lumière de l’Etre.

Etre spirituel chez un sémite c’est être animé par le Souffle.Être inspiré.

Quand on parle de quelqu’un de “spirituel“ veut on dire par la qu’il est très intelligent qu’il a de l’esprit ? Ou qu’il “respire“ bien ; Qu’il respire profondément ; Qu’il est inspiré… ?

Quelle est la spiritualité de Dane Rudhyar ? la spiritualité d’un grand intellectuel Spirituel au sens grec du terme certainement, dans le sens ou ce qu’il cherche est la vision de l’Etre, la vision de cette Lumière dans laquelle toutes choses peuvent trouver leur place leur relation. Mais il est aussi spirituel dans le sens sémite du terme. Étant considéré par beaucoup comme un prophète comme un inspire annonçant un « âge nouveau ». Une façon nouvelle d’envisager, d’observer, d’accueillir ce qui Est, ce qui est éternel. Parce qu’il n y a jamais rien de nouveau… Seul l’éternel est neuf. Tout le reste devient vieux…

Mais plutôt que de parler théoriquement de la spiritualité de Dane Rudhyar – il y aurait beaucoup de références à donner- je ne vous citerai qu’un de ses poèmes.

Pour moi, être spirituel est avant tout être poète. Le poète a cet avantage sur le spirituel religieux de ne pas être dogmatique.

Le poète est capable de redonner aux mots leur dimension symbolique. Alors les mots demeurent « ouverts », n’imposent rien… C’est dans ce sens-là que Dane Rudhyar est un spirituel : il a ouvert l’astrologie à d’autres dimensions. Il lui a rendu sa fonction poétique.

Il offre « d’habiter poétiquement sur la Terre ». De considérer l’homme poétiquement… C’est peut-être dans ce sens-là qu’on peut dire qu’il est « spirituel ».

Voici donc un de ses poèmes, retrouvé il y a quelques jours à peine… 

Il faut toujours chercher, même quand tout est connu…

Il faut toujours aimer, même quand tout a déçu…

Il faut toujours prier, même quand rien n’est reçu…

Le chemin qui mène à un but, n’est pas le vrai chemin.

L amour qui donne le bonheur n est pas le grand Amour.

Et la prière des affames creuse encore plus l’âme vide.

Chercher sans répit. Aimer sans cesse.

Toujours se lier au Miraculeux… Et n’attendre rien.

Ne rien espérer, ne rien désirer…

Mais très simplement marcher, toujours marcher,

De pas en pas.

La mélodie divine s’égrenant d’elle-même…

Au chapelet transparent de la vie journalièr...

J’essaierai simplement d entrer en résonance avec ce poème. Je ne parlerai pas de « la » spiritualité chez Rudhyar, mais j’essaierai d’entrer en écho avec cet écrit, cet acte spirituel. “Toujours marcher, même quand tout est connu“

Ce qui est connu, c’est peu. Le véritable savant, comme le véritable spirituel, sait bien que ce qu’il sait n’est rien à côte de ce qu’il ne sait pas. Nous savons quelque chose… Et c’est infini qui reste à connaître. Et alors parfois, nous pouvons être ivre, non pas du vin que l’on a bu, mais du vin que l’on n’a pas bu… Que l’on ne boira jamais. C’est aussi une parole des Béguines, de Marguerite Porete.

Le scientifique peut être ivre à certains moments : Quand il est au bord, au terme de son investigation, de sa connaissance, et qu’il touche l’infini de ce qu’il ne sait pas. Comme l’amant peut être ivre au moment ou il voit dans l’être aimé non pas ce qu’il connait, ce qu’il a perçu, mais tout l’abime qui reste à découvrir.

Le mystique sait bien que ce qu’il sait de Dieu n’est rien à côté de l’infini qui s’ouvre a lui.

Etre spirituel c’est avoir l’intelligence non arrêtée par ce que l’on sait. Et l’imbécile est celui dont l’intelligence est arrêtée par son savoir, même s’il sait beaucoup… Ainsi peut-il être très savant, il n’en demeure pas moins un imbécile…

La spiritualité est ce qui ouvre notre intelligence, notre connaissance à ce qu’elle ne sait pas, et la garde dans l’ouvert… “Toujours chercher, même quand tout est connu“.

“Toujours aimer, même quand tout a déçu“

 Nous sommes déçus à la mesure de nos attentes. Et plus nous attendons d une personne, d’une doctrine, d’un enseignement, plus nous attendons de l’astrologie, plus nous risquons d’être déçu par elle. La déception est toujours à la mesure de notre attente.

Et là, Dane Rudhyar nous rappelle, nous invite à une qualité de connaissance et d’amour qui ne s’arrête pas à la déception. Il nous invite a éveiller en nous une qualité d’amour sans attentes, sans demandes, au delà de nos besoins –  besoins bien sur naturels, ayant tous en nous un enfant qui cherche, qu’appelle. Nous hébergeons tous en nous un enfant souvent déçu, souvent malheureux, parce que l’autre n’est pas tout ce qu’il attend.

“Aimer, même quand tout a déçu… Il y a là, dans ces mots très simples, une attitude à proprement parler « spirituelle  »

“Toujours prier, même quand rien n’est reçu « 

 La Dane Rudhyar nous conduit vers l’essence de la prière. Prier n’est pas seulement demander quand on a besoin, prier n’est pas seulement crier quand on a mal.

Prier, c’est aussi louer, rendre grâce, remercier pour ce qui est. Aussi et surtout quand ce qui est, n’est rien de ce que l’on attendait.

Etre capable d’accueillir inattendu pas toujours l’inattendu agréable qui nous surprend et nous console mais aussi ces souffrances inattendues. Etre capable de les prier et de les remercier.

Dans le domaine de l’astrologie, cette parole est importante. On peut utiliser l’astrologie dans un sens déterministe, prévisionnel, et ce qu1 a été prévu, attendu, ce qu’on voulait recevoir n’est pas reçu là Rudhyar nous rappelle que les prévisions, les orientations, les prédictions ne sont Jamais que des modifications. L astrologie n’est pas un fatalisme. Et ce qui l’empêche de devenir un fatalisme est cette attitude du coeur qui n’est pas arrêté par ce qu’il sait, par ce qu’il aime, par ce qu’il attend, par ce qu’il reçoit. Et dans le fait même de ne rien recevoir de ce qu’il attend, le chemin reste ouvert pour une plus grande découverte.

Puis Dane Rudhyar continue en disant que « Le chemin qui mène à un but, n’est pas le vrai chemin…».

Alors pourquoi marcher si le chemin n’a pas de but ?

Nous ne savons marcher que pour aller quelque part.

Voici encore un des éléments essentiels de la vie spirituelle : c’est le chemin lui même qui est le but ! Chaque pas est le but !

Nous marchons trop souvent de long en large… Nous oublions de marcher en profondeur. Chaque pas sur le chemin, chaque rencontre est déjà le but. Et nous ne voyons pas ce que nous rencontrons parce que nous attendons autre chose, parce que nous regardons au delà de ce que nous rencontrons, le but parfois nous cache le chemin.

Je pense à cette parole du Christ qui disait : “Qui me voit, voit le Père…“Qui voit le Chemin, voit le but. Parce que le chemin touche au but, et le touche dans la marche. Le but est de marcher, d’avancer ! Quelque soit la représentation que l’on se fait du terme. Le Vrai chemin est celui qui s’ouvre à chacun de nos pas, dans la conscience même de la marche.

“L’amour qui donne le bonheur, n’est pas le grand Amour…“

Cela peut sembler plus difficile à entendre, plus paradoxal, parce que nous aimons pour être heureux. Nous demandons de l’amour pour être plus heureux. Et la il nous est dit que cet amour qui donne le bonheur n’est pas le grand Amour. Est-ce que le grand Amour nous rendrait malheureux ?

Le grand Amour n’a pas à nous rendre heureux ou malheureux. Ce qui est dit ici n’est pas loin de ce que disent les mystiques : l’amour est à la fois ce qui nous comble et ce qui nous creuse. Ce qui nous pacifie et ce qui nous crucifie…

Il peut nous conduire au-delà du bonheur et du malheur. Il nous rend justement capable d’aller au-delà de ce que l’on appelle le bonheur ou le malheur, au-delà du psychisme. Et c’est là que commence le spirituel. Aujourd’hui, quand on parle de spirituel, il ne s’agit pas, la plupart du temps de spiritualité, puisque nous sommes dans le psychisme. Tant que nous sommes dans le bonheur ou dans le malheur, nous sommes dans le psychisme, dans l’ego, dans le Moi. Le grand Amour nous conduit justement au-delà du Moi.

Je pense à cette belle parole du Cantique des Cantiques, quand la bien- aimée dit : « Viens, Borée, viens Simoun. Souffle sur ton jardin et qu’il répande ses aromates ». Borée, c’est le vent du nord, le vent froid, Simoun est le vent du désert, le vent chaud. Ici la bien-aimée est arrivée au moment où peut lui importe d’avoir chaud ou froid, que cet amour la rende heureuse ou malheureuse, pourvu que Lui soit là !

Il peut être là le grand Amour : quand on ne demande plus à l’autre de nous rendre heureux, que l’on n’a plus peur qu’il nous fasse souffrir. On ne lui demande rien d’autre que d’être lui-même, et la grâce de l’aimer. Même si l’on ne sent rien, même si l’on ne voit rien, et même s’il ne nous avoue rien de son propre amour. L’Amour spirituel ne donne pas le bonheur, ne donne pas le malheur, ne flatte pas l’ego. Il n’enthousiasme pas le psychisme, il nous conduit dans ce monde de l’Esprit, le monde du « pneuma », où le simple souffle est vécu comme un baiser. Parce que dans mon souffle est le Souffle même du Vivant. Dans le grand Amour on respire. 0n est au large, l’autre ne nous appartient pas, nous ne lui appartenons pas. S’il nous est donné de nous rencontrer, de nous respirer, c’est pure grâce !

Et la grâce ce n’est pas toujours ce qui rend heureux…

C’est ce qui est ! Ce qui donne la force, l’énergie de marcher un peu plus loin, d’être sensible aussi à la prière des affamés dont il est question dans ce poème.

« La prière des affamés creuse encore plus l’âme vide… »

Le grand Amour élargit le coeur, lui donne la vastitude. Et alors, à travers l’être aimé, ce sont tous les êtres qui sont aimés. Dans leur faim, dans leurs creux, dans leurs manques. Et leur vide creuse notre propre vide. Il n’y a pas de bonheur possible tant que tous ne sont pas heureux…

C’est encore une de ces évidences spirituelles que nous apprend le véritable Amour. On ne peut pas être heureux, complètement heureux tant qu’un seul être souffre… Et je suis responsable du lieu de bonheur qui est en moi-même, pour qu’il se communique à tout le corps et à tout l’univers.

“Chercher sans répit, aimer sans cesse, toujours se lier au miraculeux…“

Parole étrange que « toujours se lier au miraculeux »… Elle dit bien que chez Dane Rudhyar, la spiritualité c’est aussi avoir le sens de la merveille, de l’émerveillement. Si le commencement de la sagesse ou de la philosophie est l’étonnement, le commencement de la mystique ou de la spiritualité est l’émerveillement.

Je pense à cette parole de Saint Augustin : « Vous vous étonnez parce que le Christ change l’eau en vin… mais c’est ce que fait la vigne tous les ans… Mais vous êtes tellement fermés que vous avez besoin d’extraordinaire pour ouvrir les yeux à la merveille d’une simple chose. Et de cette lumière parmi les choses qu’on appelle l’étoile… Se lier au miraculeux, avoir le sens du miracle.

Le sens du miracle n’est pas le sens du fantastique, de l’extraordinaire. Là aussi dans la spiritualité aujourd’hui, on mélange fantastique et miraculeux. 0n recherche des expériences extra-ordinaires et l’on oublie que le miracle est de regarder les choses avec une « extra-ordinaire attention » !

Et d’y voir alors le miracle de l »existé »… qu’il y ait quelque chose plutôt que rien… là est l’Amour manifeste.

Toujours se lier au miraculeux, avoir ce sens de l’émerveillement devant ce qui Est. Devant un thème, devant un visage, devant ce que chacun a à incarner. Cette merveille qu’il est, cet inconnu qu’il est…

« N’attendre rien, ne rien désirer, ne rien espérer… »

D’où vient chez Dane Rudhyar cette insistance sur le rien… Comme si espérer quelque chose nous empêchait de voir que tout nous est donné…

Chercher le bonheur nous empêcherait d’être heureux…

Le bonheur est ce que nous sommes dans l’instant.

Comme si désirer… désirer quelque chose, nous privait du plaisir… ?

Le plaisir est toujours dans le présent, le désir est dans l’avenir.

Et pourtant, marcher… sans attente, sans désir, sans espérance… est-ce possible ?

C’est sans doute marcher sans distraction. Marcher avec une présence qui creuse chacun de nos pas, qui nous tient droit et debout, dans une verticale qui relie le ciel et la terre. Qui nous relie à notre étoile.

Très simplement marcher, toujours marcher…

Là, sans le savoir, en tout cas sans y faire référence, Dane Rudhyar parle en écho des Béatitudes. Dans ce qu’on traduit généralement par : « Bienheureux les pauvres en esprit, bienheureux les doux… », « macarios » est la traduction du grec, mais derrière ce mot grec, il y a un mot hébreux qui veut dire « en marche ». Le bonheur est dans la marche. Le malheur est de s’arrêter. Le malheur est de s’identifier à ses symptômes, de s’identifier à son thème…

Etre en marche au coeur de ses symptômes. En marche ceux qui pleurent…, ceux qui souffrent. Vous avez des symptômes, mais vous n’êtes pas ces symptômes ! En marche, ceux dont les déterminations héréditaires sociales astrologiques, cosmiques, semblent parfois un peu lourdes.

En marche à travers le poids des jours… Le bonheur est dans la marche, la spiritualité c’est de ne pas s’arrêter.

Un jour on demande à un sage : « Qu’est-ce que le Tao ? » Et il répond : « Va ! »

« Va… » Jésus le dit aussi à la femme adultère. Va, en marche… Ne t’arrête pas aux conséquences négatives de tes actes… Il dit la même chose aux collecteurs d’impôts…

Va plus loin… Va plus loin que le Moi. Plus loin que ce à quoi tu identifies ton Moi…

Tu as tous les symptômes de cette maladie, mais tu n’es pas que cette maladie… N’oublie pas le sujet qui est malade… Le sujet qui marche… en boitant peut-être, mais mieux vaut marcher en boitant, en claudiquant, vers la Lumière, que de marcher en dansant vers l’abîme…

« Toujours marcher, de pas en pas, la mélodie divine s’égrenant d’elle-même, au chapelet transparent de la vie journalière… »

Ce chapelet est chacun de nos pas, chacun de nos souffles, chacune de nos rencontres. Et chaque élément de cette vie quotidienne, triviale parfois, c’est un des Noms de Dieu, des Noms terribles, des Noms lumineux, ennuyeux. Chaque instant décline à sa façon une qualité de l’Etre. Chaque grain du chapelet de notre existence, chaque instant du chapelet, pas toujours transparent, de notre vie quotidienne, est une essence. Une manifestation de l’Etre et de l’Amour, qui se révèle a la transparence du regard. Et pour parvenir à cette transparence, il fallait bien ne rien attendre, ne rien désirer, ne rien espérer. Ne pas Être déçu quand rien n’est reçu Toujours aimer quand tout a déçu… Avoir l âme vide l’âme vacante, en vacances…

Le mot ‘horoscope » veut dire “le jour se lève“.

Au chapelet transparent de la vie journalière, il s agit par la prière, par l’attention, de découvrir chaque instant comme une heure étoilée, comme un jour qui se lève…

Découvrir par ou nous vient la Lumière, par ou nous vient la Présence…

Demeurer dans le sourire de l’Infiniment Présent.

C’est peut-être à cette spiritualité là que nous invite cet homme en marche. Cet homme libre de ses attentes, de ses désirs, de ses espérances. Libre de son ego, libre de son psychisme. Cet être humain, ouvert a ce qui Est, et qui, dans l’instant, ne fait qu’un avec Cela même qui EST.

“Toujours chercher même quand tout est connu. Toujours aimer même quand tout a déçu. Toujours prier même quand rien n’est reçu. Le chemin qui mène à un but n’est pas le vrai chemin. L’amour qui donne le bonheur n’est pas le grand Amour. La prière des affamés creuse encore plus l’âme vide. Chercher sans répit, aimer sans cesse. Toujours se lier au miraculeux. N’attendre rien, ne rien désirer, ne rien espérer. Très simplement marcher. Toujours marcher, de pas en pas. La mélodie divine s’égrenant d’elle-même au chapelet transparent de la vie journalière“.

 

 

000numeriser copieSource...https://www.jeanyvesleloup.eu/la-dimension-spirituelle-de-rudhyar/

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Qu'est ce que l' Astrologie?

Dane Rudhyar , l'astrologie est algèbre de la vie. L'astrologie est connaissance. Elle apparaît donc comme une lente progression de l'Homme vers la connaissance de soi. Mais plus que la connaissance de soi, l'astrologie ouvre la voie à la réalisation de soi, à notre accomplissement personnel : accomplir notre archétype, l'image divine de l' Homme en nous.L'intention de l' Astrologie Humaniste est de ne plus s'exprimer en termes manichéens d'aspects bons ou mauvais , de faste ou de néfaste, mais en fonctions de rythmes , de phases, de modèles d'évolution et de réalisation de soi (individuation chez Jung)...

Comme le souligne Rudhyar dans son ouvrage L' Astrologie de la Personnalité, au fronton du temple de Delphes était inscrite la devise "Connais toi toi-même"et aujourdh'hui la nouvelle devise pourrait être "Accomplis toi toi-même".Réaliser le lien entre notre univers psychologique et notre dimension cosmique, restituer l' Homme dans sa singularité première comme Sens ultime et raison d'être fondamentale du Grand Tout Universel dont il est métaphysiquement le centre immuable. Ainsi Rudhyar exprime-t-il toute la dimension originelle de l'astrologie.Pour Rudhyar, l'Astrologie Humaniste n'a pas pour objet de prédire des évènements, de prédire l'avenir ; car "les évènements ne nous adviennent pas , c'est nous qui allons vers eux; c'est nous qui sommes constructifs ou destructifs". C'est à nous à donner à donner un sens à ce que nous vivons. Plus que l'avenir c'est nous qu'il faut connaître.L' Astrologie telle que la concevait Rudhyar est une école de sagesse et de responsabilité qui se démarque totalement de celle connue du grand public dont le but n'est autre que prédire une illusoire bonne aventure en exploitant la crédulité...

Le but de l'Astrologie Humaniste est de tendre à restituer le sujet à lui-même dans la plénitude de son identité.Pour l'Astrologie Humaniste,tout évènement est ce qu'il est car il nécessaire qu'il en soit ainsi ; nécessaire à notre développement personnel, nécessaire au développement général de l'humanité. Notre évolution personnelle suit un plan, un schème de développement, un programme. Le thème natal et les progressions planétaires vont permettre de suivre l'évolution du sujet, son être en devenir...


Qu'est ce que le thème natal ?Le thème natal est d'abord la représentation graphique, basée sur des faits astronomiques, du ciel à l'instant précis de la naissance. Mais il est aussi notre modèle archétypique auquel on doit se conformer pour de venir ce que l'on est , pour s'accomplir. Il nous montre nos potentialités que nous devons actualiser au gré de phases et de crises, crises de croissance au sens propre.Ce thème est un symbole, une signature . C'est notre dharma, notre vérité , il est la clé de notre identité. Il nous oriente vers l'accomplissement de notre finalité propre, de notre raison d'être...

Aperçus de la pensée astrologique Humaniste et Transpersonnelle :Il n'existe aucune mauvaise planète.Il n'existe aucun mauvais aspect Il n'existe pas un meilleur signe de naissance.Nul thème n'est meilleur qu'un autre, chaque thème étant ce qu'il au regard de sa propre finalité.L' Astrologie ne se fonde pas sur un déterminisme causaliste mais sur une interdépendance entre les astres et l' Homme au sein de l'unité du Cosmos.L'évolution individuelle et les cycles cosmique sont synchrones, l'interaction homme -astre s'exprime par un parallélisme symbolique et analogique sans relation de cause à effet...

La conviction fort répandue en l'influence de puissances extérieures entraîne un déperissement de notre identité profonde. On est conduit à la dépendance psychologique soit par la peur , soit par la démission; car une telle attitude revient à se décharger de ssa responsabilité sur une entité extéruere à soi.L'Astrologie est un language. Elle tend plus à révéler un sens qu'à prédire un fait. elle véhicule un fait engrammée selon différents niveaux d'organisation qui lui sont propres.L' Astrologie est une méthode de compréhension profonde et holistique de tout état individuel qui, si elle suivie avec intelligence et détachement personnele peut conduire à la sagesse et à l'équilibre harmonique des forces psychiques...


Comprendre sa destinnée , c'est ressentir en profondeur ce que l'on est essentiellement, c'est faire l'éxpérience de son archétype, son individualité fondamentale.La voie de la sagesse ne consiste pas tant à changer ce qui est , qu'à comprendre avant tout , totalement et impersonnellement ce qui est arrivé ou semble prêt d'arriver: et de le comprendre par rapport à la destinnée de l'indivdu, par rapport à sa destinnée et au développement total de son existence personnelle.l faut tenir le monde pour rempli de sens qui est à déchiffrer...

TRANSFORMER OU ?   Rudhyar Tribute - Contribution de Roeland M. de Loof Astrologue Hollandais...

L'existence de la planète Terre n'a jamais été aussi menacée qu'à notre époque. Malgré toutes les insécurités, une chose est sûre cependant : si nous ne sommes pas capables de vaincre notre mentalité égocentrique, ce n'est pas seulement l'humanité, mais probablement toute vie sur terre qui sera condamnée.D'une société individualiste à une société transpersonnelle.C'est Dane Rudhyar qui, par exemple dans son livre "Vers une conscience planétaire", a mis en évidence la nécessité de passer d'une société centrée sur le particulier à une société transpersonnelle. Dans une société transpersonnelle, les gens ne seraient plus guidés par leurs egos, mais par leur Soi ; l'essence de notre conscience qui est partie du Tout Cosmique...

"Ce qui est en jeu n'est pas quelques modifications mineures des structures de la société. L'enjeu est une transformation fondamentale qui transcende les conditions locales et nationales et le comportement habituel des hommes égocentriques et cupides, assoiffés de pouvoir et qui ont besoin de combler leur vide intérieur. Ce changement nécessaire est aussi radical que celui qui arrive lorsqu'on passe d'un état à un autre sur l'échelle des températures disons, comme quand on passe de l'état solide à l'état liquide." (dans "Vers une conscience planétaire")...

-Astrologie centrée sur la personne ; telle qu'elle met la personne en harmonie avec le cosmos...

L'astrologie a un rôle important à jouer dans la réalisation du nécessaire processus de changement. Selon Rudhyar, le thème natal contient le "nom céleste" individuel. Dans son livre "Les maisons astrologiques" il le formule comme suit :"Le thème natal est vu comme la formule définissant structurellement la "nature fondamentale" d'un homme. C'est un symbole cosmique complexe - un mot ou logos révélant ce qu'est potentiellement la personne. C'est le "nom céleste" de la personne individuelle qui contient la marche à suivre pour permettre à la personne d'actualiser au mieux ses potentialités de naissance - "les potentialités-semence". Le thème natal est un mandala, c'est un moyen de réaliser l'intégration tout-inclusive de la personnalité." (dans "Les Maisons astrologiques")...

Il a été donné à l'astrologue une responsabilité importante, celle d'expliquer à ses clients quels sont leurs "noms célestes", de leur montrer quelles sont leurs possibilités d'accomplissement de leur destin, de leur permettre de s'approcher au plus près de leur personnalité cosmique. Ainsi, l'astrologue contribue à la transition vers une société transpersonnelle dans laquelle ils peuvent incarner leur véritable personnalité - une société sans conflits de pouvoir, sans égotisme ni destructions, où les gens peuvent vivre ensemble en harmonie et accomplir leur destin...

Les livres de Rudhyar "L'Astrologie de la transformation" et "La dimension galactique de l'astrologie" parlent d'une telle approche de l'astrologie ; une astrologie qui stimule la transformation de l'individu et par-là même lui permet de devenir une partie d'une (future) société transpersonnelle."L'astrologue transpersonnel est comme un poète évoquant le Sens du thème natal considéré comme un Tout ainsi que l'épanouissement de ses potentialites de transformation." (dans "L'Astrologie de la transformation")
Cette transformation permet de comprendre que "réaliser, de façon vivante, totale et inéluctable, que le Soleil-ego n'est essentiellement qu'une étoile galactique, constitue la première étape fondamentale dans la transformation de l'homme, tel qu'il est aujourd'hui dans la plupart des cas, en "plus-qu'homme", symboliquement en être galactique, en "étoile". Cette transformation est nécessaire car elle constitue la base de la "Révolution galactique". (dans "La dimension galactique de l'astrologie")...

En plus de prêter attention au développement et à la transformation du client, l'astrologue devrait aussi parler des questions cosmiques :"Le thème peut alors être envisagé comme la représentation de la signification et de la finalité dont le Tout plus grand, l'Humanité, a investi cette naissance - donc le "dharma" du nouvel être humain. Le terme "dharma" définit ce que le nouvel être humain "pourrait" faire pour l'Humanité dont il fait partie, ce que l'Humanité attend de cet individu, et qu'elle favorisera dans la mesure du possible". (dans "L'Astrologie de la transformation")...

Astrologie mondiale : comment nous pouvons utiliser créativement les énergies planétaires qui sont à notre disposition...

A côté de la tâche qui est la nôtre de stimuler les individus à vivre en fonction de leur vrai Soi et d'accomplir leur destinée cosmique, il serait formidable que les astrologues entendent maintenant un autre appel de Rudhyar. Dans "La conscience planétaire" il formule ainsi un des besoins de notre époque :"Au seuil du Nouvel Age, le travail essentiel est de féconder l'inconscient collectif de l'humanité d'Images adaptées au caractère global de la future société que nous sommes en droit d'attendre"...

Pourquoi ces nouvelles images ne viendraient-elles pas des astrologues ? Ils sont extrêmement bien placés pour appréhender les périodes de temps et leur contenu, particulièrement dans le domaine de l'astrologie mondiale, l'astrologie des évènements mondiaux, et ils possèdent pour ce faire un instrument capable de reconnaître ce dont nous avons besoin aujourd'hui. L'astrologue observe les planètes dans leurs cycles et peuvent avertir l'humanité de l'utilisation optimale de ces énergies. A cet égard, les conjonctions des planètes extérieures sont très importantes. Le passé nous a enseigné que les énergies de ces conjonctions n'ont pas toujours été utilisées créativement et que souvent des guerres et des repressions qui n'avaient aucun sens en furent le résultat. Cependant, l'astrologue connaît les moyens de montrer de meilleure façon l'utilisation possible de ces énergies. Ceci n'est pas seulement une possibilité, mais aussi le devoir de l'astrologue. Je suis convaincu que nous ne recevons pas seulement nos talents pour nous-mêmes, mais qu'aussi tout spécialement, nous avons le devoir de les utiliser en les communiquant aux autres. Si le cosmos nous a bénis en nous donnant le talent d'interpréter les cycles des planètes, alors nous avons l'obligation d'utiliser ce talent pour le bénéfice du Tout cosmique et tout spécialement dans l'époque critique que nous traversons. Nous ne devrions pas nous perdre dans des voies de traverse, mais plutôt nous focaliser sur l'essentiel, sur ce qui est au coeur de notre motivation professionnelle...

Si nous souhaitons être en tête dans le nécessaire processus de renouveau, devons-nous investir un maximum d'énergie pour nous faire reconnaître des sciences établies et des autorités ? Est-ce que nous devons absolument essayer d'obtenir l'agrément de ceux qui bientôt mettront des freins au renouveau, plutôt que de le stimuler ? Et quel est le prix que nous aurons à payer pour cela ? En ce moment, Uranus et Neptune, les planètes symbolisant l'astrologie et la spiritualité, sont dans le signe du Capricorne. Capricorne oblige, j'ai remarqué en ce moment, qu'il y a quelques astrologues qui font beaucoup d'efforts pour être placés au mieux dans la bonne société, qui y cherchent une reconnaissance et qui portent une grande attention au aspects financiers de leur profession. Je n'ai bien sûr rien contre la "manifestation dans la matière" d'un idéal, sinon tout cela reste de l'ordre de l'illusoire et ne sera jamais ancré quelque part. Mais bien sûr, c'est tout à fait différent lorsque l'idéal passe au second plan et finit par disparaître...

L'astrologie est une profession qui nécessite un "appel" particulier et demande à l'astrologue d'être responsable -ce que l'on peut très bien reconnaître à la façon dont elle est pratiquée. Et je dirais quand même que souvent, elle est pratiquée au niveau que Rudhyar évoque ici : "le type d'astrologie-psychologique le plus répandu décrit tout simplement aux individus leur caractère, leur personnalité et leur montre comment ils devraient régler leurs conflits et leurs opportunités de croissance à un niveau purement personnel - une sorte de croissance qui leur permettrait principalement de se sentir plus heureux, plus sûrs d'eux et de vivre pleinement leur vie privée ou toutes sortes de situations sociales." (dans "L'Astrologie de la transformation")...

Après tout, en ces jours où Uranus et Neptune sont en Capricorne, il y a urgence à pratiquer la forme d'astrologie qu'on appelle pragmatique, celle qui résout les problèmes des clients en espérant que leurs problèmes diminueront. Cependant, Rudhyar pense, et je suis complètement d'accord avec lui, que la joie qu'on donne à nos clients de cette façon devient rapidement de la contrefaçon et que le véritable bonheur ne peut être trouvé que par le contact avec le vrai Soi...

Voici ses arguments pour l'astrologie transpersonnelle : "L'astrologue transpersonnel s'efforce d'évoquer (pour l'individu désireux d'atteindre un état transcendental) la possibilité d'utiliser chaque opportunité, chaque tension, chaque crise comme un moyen de vaincre progressivement l'inertie de son passé, celle de ses habitudes et celle des préjugés sociaux et mentaux et, par-dessus tout, la résistance du "Je" aux changements qui mineraient son autorité centralisatrice." (dans "L'astrologie de la transformation"). Mon expérience me dit bien sûr qu'une telle approche de l'astrologie ne me permet pas de faire à mes clients des suggestions basées sur le bonheur à court terme, puisqu'une telle proposition pousse l'individu à s'engager dans un voyage long et difficile en quête de son vrai Soi pendant lequel il devra dépasser son passé karmique. Mais la récompense est un véritable bonheur intérieur, à la place d'un bonheur de surface. Peut-être que pendant le transit d'Uranus et de Neptune en Capricorne, il est moins à la mode d'être idéaliste (Neptune est en relation avec la mode) ... Alors, particulièrement dans une période comme celle que nous vivons, devrions-nous être attentifs au fait que l'essence, la motivation centrale de notre profession d'astrologues, telle que décrite par Rudhyar, ne soit pas perdue...

L'astrologie mondiale et personnelle au service du processus de transformation...

L'astrologue devrait être au premier plan, je pense, du renouveau de la société et stimuler la transformation des individus qui en font partie. Les vieilles façons de faire ont amené la terre au bord du désastre. Si nous ignorons l'appel de Rudhyar, nous courons à la catastrophe. En tant qu'astrologues, nous devrions chercher les sources les plus profondes de symptômes comme la pollution, la violence et le racisme. Nous sommes capables de mettre en évidence les archétypes (astrologiques) qui correspondent à ces symptômes, afin qu'ils puissent être utilisés de meilleure façon. Après tout, ces archétypes sont neutres, et nous sommes ceux qui peuvent décider s'ils agiront de façon positive ou négative. Je pense que c'est la première chose que nous avons à faire en tant qu'astrologues. L'autre chose consiste à amener l'individu plus près de son destin en déchiffrant pour lui son "nom céleste". Ce qui peut apporter beaucoup de bonheur à sa vie et lui permet de prendre place dans la société que le cosmos a prévue pour lui. Plus on suivra cette route et plus il en résultera de l'harmonie pour la société...

Dane Rudhyar a reformulé tous les principes de la tradition astrologique dans une optique nouvelle afin de l'adapter au monde du 20ème siècle et d'ouvrir la voie à une astrologie qui puisse répondre aux besoins des nouvelles générations. Il lui paraissait essentiel d'acquérir une vision plus large en reliant l'astrologie aux nouvelles idées issues de la philosophie, de la psychologie, de la science.A la base, l'expérience du CHANGEMENT est la plus fondamentale des expériences humaines. Autrement dit, la vie est changement. De là découle l'idée de cyclicité : le temps est une suite continue de changements que nous ordonnons dans un processus.Il situait le 20ème siècle comme une phase « automnale » pour l'Europe ou période de transition pour la culture occidentale. Cette transition implique des hommes-semences, hommes capables d'une vision globale, transculturelle, faisant la synthèse des apports divers des cultures en cours de désintégration et pouvant en extraire la quintessence, suggérant des voies nouvelles à l'approche de l'Ere du Verseau ou du Nouvel Age. C'est un défi mondial qui est posé à la planète de manière urgente et violente, considérant les moyens de destruction dont elle dispose aujourd'hui...

Alors Honorons Dane Rudhyar de façon concrète : l'héritage de Dane Rudhyar peut aider à contrecarrer les excès de professionnalisme trop affairistes et les approches trop pragmatiques. Pour moi, l'idéalisme tel que formulé par Rudhyar et le motif central qui doit imprégner l'astrologie. Si l'astrologie n'était pas inspirée et si elle n'avait pas un but élevé, je crois que j'arrêterais immédiatement. L'astrologie propose assez de moyens aux astrologues pour contribuer au processus de transformation de façon concrète. Nous devons au cosmos et à la vie sur terre de pouvoir les employer. Bien sûr, il nous faut faire un choix et décider de quitter les vieux chemins trop sécurisants que nous avons parcouru et reparcouru. Une fausse sécurité qui nous a en plus rendus responsables d'un possible futur très sombre un futur qui pourrait être tellement large,ouvert et beau,si nous dirigeons tous nos esprits vers lui. C'est la leçon la plus importante que Rudhyar m'a enseignée.Vivons en accord avec le plus grand honneur que nous puissions lui rendre...

L'esprit est la Réalisation Créatrice de Chaque Instant,

L'intégration du Commencement et de la Fin en une Synthèse

Dont la Naissance et la Signification se Renouvellent à Chaque Instant...

En Mémoire De Dave Rudhyar...Dane Rudhyar  23 Mars 1895 -13 Septembre 1985 ,un Être Exceptionnel Digne et Intègre,qui mérite tout notre Respect et Notre Gratitude pour ce qu'il a légué à l'humanité...Sois-Béni Dane Rudhyar!

Source pour Approfondir...http://la-route-illuminee.org/Le-Rudhyar-essentiel.php

Vers Une  Conscience Planétaire/Dane Rudhyar Lecture Très Enrichissante En PDF ICI...http://www.pdfarchive.info/pdf/R/Ru/Rudhyar_Dane_-_Vers_une_conscience_planetaire.pdf

 

Publié par Cristalyne 10 Juin 2016 Colonne de feu 2