Rudolph Steiner dit...*Toute connaissance que tu cherches dans l’unique but d’enrichir ton savoir, d’amasser en toi des trésors, te détourne de ton chemin ; par contre, toute connaissance que tu recherches pour mûrir sur la voie de l’ennoblissement de l’homme et de l’évolution de L'Univers te porte un pas en avant....Toute idée qui ne devient pas en toi un idéal tue en ton Âme une Force: toute idée qui devient un idéal crée en toi des Forces de Vie*
Rudolf Steiner est né le 27 février 1861. Il suivra des études à Wiener-Neustadt, près de Vienne et à Vienne même, à l’Université technique. Ayant été amené à diriger la publication des œuvres scientifiques de Goethe, il quitte Vienne pour les Archives Goethe-Schiller de Weimar, en 1890. De l’enseignement de Goethe, il retiendra que la connaissance de soi et la connaissance de l’univers ont partie liée étroitement, qu’elles « avancent » ensemble. L’année suivante, il soutient sa thèse de doctorat en philosophie.
C’est en 1900 qu’il commence à développer son enseignement, dans le cadre de la section allemande de la Société théosophique, mais de manière très libre et personnelle, qui conduira en 1913 à la fondation de la Société anthroposophique, Steiner s’opposant au pseudo-orientalisme de la Société théosophique d’Annie Besant. Durant ses années, où il multiplie ses cycles de conférences, non seulement en Allemagne (Berlin, Munich), mais aussi en France, il est secondé par Marie von Sivers qui deviendra sa femme en 1914. Mais aussi l’année 1914 est celle d’une aventure assez étonnante, celle du premier Goethéanum, construit à Dornach, près de Bâle. Oeuvre d’art total, où il s’agissait « de se défaire de tout élément humain personnel, et de rendre dans chaque ligne, dans chaque forme, non pas ce qui surgit de la nature humaine personnelle, mais ce que manifestent les mondes spirituels » (Dornach, 18 octobre 1924). Il faudrait s’étendre aussi sur cette « communauté de travail », sous la direction de Rudolf Steiner, qui rendra possible sa réalisation. Quant à la fonction de l’architecture issue d’une telle expérience, elle est nettement définie par Steiner : « Par ces formes, paix et harmonie se déverseront dans les cœurs. Des législateurs, voilà ce que seront de tels édifices. Là où échouent les institutions extérieures, les formes de nos constructions sauront réussir » (17 juin 1914).
Construit en bois, le Goethéanum brûlera entièrement le 31 décembre 1922. L’année suivante, Steiner fonde La Société Anthroposophique universelle ainsi que L’Université Libre de Science Spirituelle qui existent toujours l’une et l’autre et dont le centre est un second Goethéanum, reconstruit sur les lieux mêmes où s’élevait le premier, à Dornach. Ouvrage tout de béton cette fois, - matériau alors nouveau - il incarnera parfaitement ce propos de Steiner : « Je voudrais obtenir simultanément l’expérience intérieure-spirituelle que c’est là un portail qui nous accueille, ou bien une fenêtre qui accueille la lumière afin de lui ouvrir l’accès à l’intérieur. Mais je voudrais manifester aussi par cette forme comment le Goethéanum pourrait être une manière de protecteur pour celui qui dans cet Édifice cherche l’esprit. » (Dornach, 1er janvier 1224). Steiner meurt l’année suivante, le 30 mars 1925.La démarche anthroposophique, ainsi que les applications auxquelles elle ont donné lieu dans la vie sociale ont non seulement survécu à son promoteur, mais elles se sont étendu, à l’échelle de la planète...
Parmi ses « applications », il faut citer l’eurythmie, cet art du mouvement, si l’on peut dire, « qui exprime par le geste le son parlé ou le son musical », créé par Steiner, dès 1912, mais aussi la notion de « Tripartition sociale » qui s’adresse, selon la belle formule de Steiner à des hommes « citoyens des deux mondes » : vie culturelle, vie publique et juridique, vie économique. La médecine, médecine « anthroposophique » qui mêle remèdes, pratiques artistiques et thérapies originales comme l’eurythmie curative ainsi que l’agriculture biodynamique procèdent de la même prise de conscience du supra-sensible en l’homme et dans sa relation avec son environnement. C’est, enfin, dans le domaine de la pédagogie que l’œuvre de Steiner se poursuit – la première école Waldorf fut fondée en 1919...
De Steiner, il reste aussi une œuvre abondante, toujours audacieuse, et qui continue de nourrir la méditation de ses disciples. A propos de l’homme, par exemple, même si plutôt que le mot « homme », Steiner préfère l’expression « entité humaine » qui correspond au triple rapport qu’entretiennent ensemble le corps, l’âme et l’esprit...
« L’esprit est impérissable ; la naissance et la mort agissent dans l’élément corporel selon les lois du monde physique ; la vie de l’âme soumise à la destinée, assure le lien entre les deux au cours d’une incarnation terrestre. » C’est que, pour Steiner, le destin de l’homme est constitué d’actes accomplis au cours de réincarnations antérieures. C’est ainsi que « l’être humain est déterminé de trois façons par des facteurs venant d’au-delà de la naissance et de la mort. Le corps est soumis aux lois de l’hérédité ; l’âme est soumise à la destinée qu’elle a créée elle-même. Cette destinée créée par l’homme s’appelle, d’un terme ancien, son karma. Et l’esprit est soumis aux lois de la réincarnation, des vies successives. »
Source...http://www.moncelon.com/steiner3.htm
Rudolph Steiner,L'initié Pour Notre Temps...(1861-1925)
Rudolf Steiner fut sans doute l’une des personnalités les plus marquantes et les plus controversées du début du XXe siècle.Il est un philosophe, occultiste et penseur social. Il est le fondateur de l'anthroposophie, qu'il qualifie de « chemin de connaissance », visant à « restaurer le lien entre l'Homme et les mondes spirituels ». Ses adeptes le considèrent généralement à la fois comme un homme de connaissance et un guide spirituel doué de pouvoirs surnaturels (clairvoyance). Ce penseur visionnaire a laissé une oeuvre considérable qui a été traduite dans plusieurs langues. Elle fait partie des biens culturels publics accessibles à tous et a été étudiée en partie ou dans sa totalité, par un grand nombre de lecteurs dans le monde entier. Et pourtant, on a l'impression que de nos jours, Rudolf Steiner (1861-1925) reste un inconnu pour beaucoup de gens. La science spirituelle, aussi appelée "anthroposophie", tenait cependant une place non négligeable dans la culture française, au début du dernier siècle... Un exemple parmi d'autres: lors de l'Exposition Internationale de Paris, en 1937, il y eu, dans le cadre du Théâtre des Champs-Elysées, plusieurs représentations d'extraits du Faust de Goethe, de "Hiram et Salomon" d'Albert Steffen (un élève de R. Steiner), ainsi que des spectacles d'eurythmie et de choeurs parlés, des productions du Goetheanum de Dornach (en Suisse) où Rudolf Steiner avait installé un centre d'étude au début du 20ème siècle...
Près d’un siècle plus tard, ses impulsion novatrices en sciences, en architecture, en éducation (pédagogie Waldorf), en médecine, en agriculture (méthode bio-dynamique), continuent de se développer, et paraissent encore révolutionnaires. Ce « philosophe de la liberté » travailla d’abord 10 ans à publier les oeuvres scientifiques de Goethe. Il se rapprocha quelque temps des théosophes, mais s’en sépara bientôt pour fonder une science moderne de l’esprit qu’il nomma « anthroposophie ». Il inspira des artistes comme Kandinsky et Le Corbusier. Il s’est engagé politiquement pour prôner l’idée d’une triarticulation de l’organisme social.Rudolph Steiner naît en 1861, dans un village proche de la frontière austro-hongroise où son père est chef de gare. Ainsi, la modernité technique lui est un environnement familier. Il la retrouve et l'approfondit à L'Ecole polytechnique de Vienne où il fait des études scientifiques brillantes. Il poursuivra ensuite également des études philosophiques de haut niveau.Très jeune, il découvre que, seul dans son entourage, il a accès à un monde qu'il qualifiera plus tard de "suprasensible". Il se trouve donc dans la situation de devoir acquérir simultanément la connaissance de deux mondes dont l'interdépendance obéit à des lois que, sa vie durant, il exploitera méthodiquement, pour proposer aux hommes une voie de connaissance scientifique d'un domaine qui n'est généralement pas considéré comme relevant de la science.
Ses études et travaux dans les sciences et la philosophie le font, très jeune, remarquer par les cercles savants de Vienne et d'Allemagne. On lui confie la publication commentée des oeuvres scientifiques de Goethe, à Weimar, entre 1885 et 1890. Rudolf Steiner soutient en 1891 une thèse de doctorat en philosophie : "Vérité et Science"(**), théorie de la connaissance qu'il élargira en 1894 dans une oeuvre majeure : "La Philosophie de la Liberté" (***).A Berlin, grâce à ses travaux sur Goethe et sur Nietzsche, il occupe une place importante dans la vie culturelle,il est conduit à s'intéresser aux besoins culturels et aux aspirations sociales du monde ouvrier. Il est appelé à enseigner à l'Université populaire, mais sa liberté d'esprit se heurte rapidement au dogmatisme des dirigeants de cette institution.
Si ces recherches, avant 1914, sont essentiellement consacrées à l'histoire du monde et de ses civilisations, et à l'homme lui-même dans sa triple nature physique, psychique et spirituelle, le drame de la première guerre mondiale oriente son activité vers une analyse très profonde des causes spirituelles et sociales qui y ont conduit. Causes qui ont aussi conduit à la révolution d'octobre 1917 et engendreront la deuxième guerre mondiale. Il élabore une sociologie pratique (une économie sociale) fondée sur sa connaissance de la nature humaine. Mais, entre 1919 et 1922, dans l'Allemagne vaincue, les forces morales et la liberté d'esprit nécessaires pour mettre en œuvre ses idées ne sont pas présentes. Avant que le nazisme ne submerge le monde allemand et l'Europe, il oriente toute sa capacité de renouvellement et d'élargissement des connaissances vers la pédagogie, et aussi la médecine, la pharmacologie, l'agriculture..., pour préparer l'avenir après le drame nouveau dont il pressent l'imminence.
Dans les premières années du siècle, il a créé à Dornach, près de Bâle, l'Université Libre de Science de l'Esprit, à laquelle il donne le nom de ¨ Goetheanum¨. Il s'y installe à partir de 1914 pour y poursuivre son enseignement, et y meurt en 1925. La voie méthodique de connaissance ouverte par Rudolf Steiner porte le nom qu'il a lui-même choisi : ¨Anthroposophie¨.Des nombreuses voies de recherche, décrites par Steiner dans ses livres (une trentaine d'ouvrages) et ses conférences (environ six mille) sont issues, dès 1919, des institutions s'inspirant de l'Anthroposophie, dans des domaines aussi variés que la pédagogie, la pédagogie curative (institutions pour enfants et adultes handicapés), la sociothérapie (visant notamment à la réinsertion des toxicomanes), la médecine et la pharmacologie (associations de médecin, hôpitaux, cliniques, laboratoires dans une quinzaine de pays), la méthode d'agriculture biologique-dynamique, des instituts de recherche fondamentale (universités libres, laboratoires) et des institutions fiduciaires et bancaires.
Dans le domaine pédagogique, après la fondation de la première école en 1919, à Stuttgart, dans le cadre de la fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria, le mouvement s'étend en Allemagne et à l'étranger. Son interdiction par le régime nazi et les difficultés liées aux situations difficiles de la deuxième guerre mondiale stoppent ce développement jusqu'en 1945.Après la guerre, la réouverture des établissements et le développement progressif du mouvement gagne toute l'Europe, et s'étend progressivement à tous les continents...
Source...http://Goethéanum
En étudiant les enseignements proposés dans les ouvrages et les conférences de Rudolf Steiner, on peut comprendre pourquoi notre société est devenue si fragile, angoissée, suicidaire...Il est étonnant que cette oeuvre capitale ne soit pas plus connue aujourd'hui. On peut étudier, en autodidacte, à son propre rythme, l'oeuvre immense et diversifiée de Rudolf Steiner. Chacun peut l'aborder selon ses propres centres d'intérêts: éducation, philosophie, vie sociale, psychologie, vie économique, agriculture, ésotérisme, arts...Dans chaque discipline, des perspectives nouvelles et des découvertes s'offrent à notre curiosité. Sans nulle contrainte, sans nul endoctrinement, nous pouvons étudier et nous forger notre propre jugement. Rudolf Steiner a toujours eu confiance en la force et la lucidité de la pensée individuelle, dès lors qu'elle est portée par une volonté personnelle désireuse de comprendre. Ce n'est que librement, par un choix individuel que l'ouverture au nouveau et l'étude attentive sont possibles.
Pourquoi accorder tellement d'importance à la connaissance de l'enseignement de Rudolf Steiner? Parce qu'il est indispensable pour qui veut comprendre les problèmes de notre temps et pouvoir contribuer à trouver les solutions possibles et adéquates! Notre civilisation a généré nombre de savants, de scientifiques, de spécialistes de toute nature...Des progrès scientifiques énormes ont transformé la vie de nos sociétés et pourtant le progrès, s'il a amélioré les conditions de vie pour beaucoup d'individus, n'a pas rendu les hommes plus heureux, plus sereins, plus pacifiques, plus confiants en leur avenir. Pendant longtemps on croyait pouvoir affirmer que le progrès scientifique apporterait le bonheur pour tous l'humanité. La vie quotidienne nous démontre cependant tout le contraire: violences, misères économiques et humaines, affrontements s'inscrivent dans le quotidien...Il faut, hélas, faire le constat que le progrès scientifique ne sert à rien, si l'individualité humaine, ses valeurs, ses idéaux, sa vocation personnelle sont sacrifiés. Le monde matérialiste réduit le rêve humain au seul intérêt que confèrent l'argent et le pouvoir immédiat qui s'y associe. Il ignore le véritable rêve humain, l'idéal, l'aspiration vers le haut qui donne un sens à la vie humaine, pour ne proposer que des illusions qui n'engendrent finalement que le vide de l'âme et le désespoir...
La loi du plus fort l'emporte sur la solidarité humaine qui s'ouvrirait sur l'altruisme, l'entraide, l'empathie, le don de soi, l'amour...Quel recours reste-t-il alors pour l'être humain confronté à un monde de plus en plus inhumain?La religion? Nous savons que le monde actuel est aussi confronté à toutes sortes de problèmes quant à la spiritualité religieuse: dans le monde dit chrétien règnent beaucoup de confusions que l'orthodoxie officielle essaye vainement de juguler...Les conservatismes et intégrismes divers mettent toutes leurs forces à garder un pouvoir sur des fidèles que l'on voudrait dociles et obéissants. Deux mondes contraires s'affrontent dès lors: un monde scientifique matérialiste, athée, d'un côté et celui porté par une foi parfois archaïque, ignorante...Dogmatisme scientifique et dogmatisme religieux...Rudolf Steiner avait maintes fois souligné dans ses conférences, que l'humanité était en évolution permanente, à travers l'histoire du monde. La religion a vraiment tenu une place importante dans l'évolution humaine. La foi aveugle était toujours comprise comme un gage de fidélité obligatoire envers le Créateur du monde, de l'univers, de l'homme, de toutes les créatures existantes. A partir du 16ème siècle env. les sciences "naturelles" ont pris leur propre essor et bientôt le domaine du physique matériel, devenu objet d'étude par les sciences, a pris de plus en plus d'importance, dans l'esprit des gens. Ce phénomène s'est amplifié sans cesse à tel titre que la foi inébranlable du croyant d'autrefois a perdu peu à peu de son évidence, pour donner une place accrue au doute. Foi et sciences ont alors pris des voies opposées et apparemment inconciliables. La philosophie de E. Kant marque encore le plus grand nombre de nos intellectuels et scientifiques.
Toute l'oeuvre de Rudolf Steiner démontre cependant que, sous certaines conditions, les deux voies opposées peuvent tout de même se rejoindre. La religion veut, par ses "articles de foi", son "credo", faire croire à un espace spirituel existant hors de l'espace et du temps. La foi, l'observance des règles morales établies dans un code prescrit par la religion, donne à l'âme humaine, sous cette optique, l'accès à cet au-delà qui, comme "royaume de Dieu", est fondamentalement différent du monde physique. Les sciences physiques, matérielles, ont elles, leurs méthodes propres d'observation, d'expérimentation du monde physique qui permettent d'en déceler les mystères et les lois. Les scientifiques pratiquent donc une "méthode" logique de travail, en utilisant les instruments adaptés à ces investigations. Rudolf Steiner, dans son enseignement, montre que le monde spirituel peut, lui aussi, être étudié, par une "logique scientifique" si l' on dispose des instruments de travail adéquats. Pour acquérir des connaissances sur les espaces spirituels, deux approches sont possibles: l'accès direct, personnel qui nécessite une initiation préliminaire ou un accès indirect, à travers l'étude du résultat des investigations faites par l'initié et évoquées dans ses conférences et écrits.
Rudolf Steiner indique exactement de quelle manière un être humain peut entreprendre un chemin d'initiation, pour pouvoir acquérir progressivement, si les entités spirituelles le permettent, de nouvelles facultés qui seront les "instruments" adaptés à l'investigation du "monde spirituel". Il s'agit là d'une possibilité d'accès personnel à une connaissance véritable et objective de la réalité du monde spirituel.Il a cependant souligné que ce chemin d'initiation était long, difficile et pas toujours accessible dans une seule vie. Un cheminement personnel sollicitant volonté, patience, persévérance, modestie, amour de la vérité...L'anthroposophie inaugurée par Rudolf Steiner est le fruit de son propre parcours initiatique. Il a parcouru cette route longue et périlleuse. Ses investigations spirituelles forment un tout cohérent que l'on peut étudier à travers toute son oeuvre. Rudolf Steiner a souligné que les résultats de ses recherches sont accessibles à tous et que la pensée humaine logique et critique est capable de les comprendre, d'en mesurer la valeur et la profondeur. L'étude patiente, méthodique, éveillée et critique peut ainsi nous ouvrir des perspectives toutes nouvelles et nous initier, librement, aux mystères de la vie, de la création, de l'être humain, de la nature du monde spirituel et du rôle particulier du Christ...Pour comprendre notre propre origine, le sens de notre vie sur terre, le mystère de la mort, la nature et la raison du mal, de la souffrance, la vocation du devenir humain et toutes les questions que nous nous posons intimement, l'enseignement de Rudolf Steiner est aujourd'hui, en notre temps de crises profondes, plus indispensable que jamais. Le 150ème anniversaire de sa naissance peut être pour nous une occasion de faire la connaissance d'un esprit exceptionnel qui a consacré toute sa vie à aider les êtres humains, à leur faire prendre conscience de leur véritable identité, leur nature profonde, leurs racines spirituelles et immortelles... Oui, Rudolf Steiner peut être pour nous, si nous le voulons, notre "éveilleur de conscience". En toute liberté, à notre propre rythme, en ne négligeant ni la raison, ni le coeur..."Du point de vue de l'esprit dans son véritable sens, aucun savant authentique ne pourra trouver de contradiction entre la science fondée sur les réalités du monde sensible et la recherche qui s'applique au supra-sensible.*Tout savant se sert d'instruments et de méthodes; il crée des instruments avec ce que la nature lui fournit. Le monde de connaissance supra-sensoriel se sert aussi d'un instrument, mais c'est l'homme lui-même.*" Rudolf Steiner
Source...http://spiritualite.centerblog.net/6231373-rudolf-steiner-initie-pour-notre-temps
Rudolph Steiner naît en 1861, dans un village proche de la frontière austro-hongroise où son père est chef de gare. Ainsi, la modernité technique lui est un environnement familier. Il la retrouve et l'approfondit à L'Ecole polytechnique de Vienne où il fait des études scientifiques brillantes. Il poursuivra ensuite également des études philosophiques de haut niveau.Très jeune, il découvre que, seul dans son entourage, il a accès à un monde qu'il qualifiera plus tard de "suprasensible". Il se trouve donc dans la situation de devoir acquérir simultanément la connaissance de deux mondes dont l'interdépendance obéit à des lois que, sa vie durant, il exploitera méthodiquement, pour proposer aux hommes une voie de connaissance scientifique d'un domaine qui n'est généralement pas considéré comme relevant de la science.Ses études et travaux dans les sciences et la philosophie le font, très jeune, remarquer par les cercles savants de Vienne et d'Allemagne. On lui confie la publication commentée des oeuvres scientifiques de Goethe, à Weimar, entre 1885 et 1890. Rudolf Steiner soutient en 1891 une thèse de doctorat en philosophie : "Vérité et Science"(**), théorie de la connaissance qu'il élargira en 1894 dans une oeuvre majeure : "La Philosophie de la Liberté" (***).
A Berlin, grâce à ses travaux sur Goethe et sur Nietzsche, il occupe une place importante dans la vie culturelle,il est conduit à s'intéresser aux besoins culturels et aux aspirations sociales du monde ouvrier. Il est appelé à enseigner à l'Université populaire, mais sa liberté d'esprit se heurte rapidement au dogmatisme des dirigeants de cette institution.Si ces recherches, avant 1914, sont essentiellement consacrées à l'histoire du monde et de ses civilisations, et à l'homme lui-même dans sa triple nature physique, psychique et spirituelle, le drame de la première guerre mondiale oriente son activité vers une analyse très profonde des causes spirituelles et sociales qui y ont conduit. Causes qui ont aussi conduit à la révolution d'octobre 1917 et engendreront la deuxième guerre mondiale. Il élabore une sociologie pratique (une économie sociale) fondée sur sa connaissance de la nature humaine. Mais, entre 1919 et 1922, dans l'Allemagne vaincue, les forces morales et la liberté d'esprit nécessaires pour mettre en œuvre ses idées ne sont pas présentes. Avant que le nazisme ne submerge le monde allemand et l'Europe, il oriente toute sa capacité de renouvellement et d'élargissement des connaissances vers la pédagogie, et aussi la médecine, la pharmacologie, l'agriculture..., pour préparer l'avenir après le drame nouveau dont il pressent l'imminence.
Dans les premières années du siècle, il a créé à Dornach, près de Bâle, l'Université Libre de Science de l'Esprit, à laquelle il donne le nom de ¨ Goetheanum¨. Il s'y installe à partir de 1914 pour y poursuivre son enseignement, et y meurt en 1925. La voie méthodique de connaissance ouverte par Rudolf Steiner porte le nom qu'il a lui-même choisi : ¨Anthroposophie¨.Des nombreuses voies de recherche, décrites par Steiner dans ses livres (une trentaine d'ouvrages) et ses conférences (environ six mille) sont issues, dès 1919, des institutions s'inspirant de l'Anthroposophie, dans des domaines aussi variés que la pédagogie, la pédagogie curative (institutions pour enfants et adultes handicapés), la sociothérapie (visant notamment à la réinsertion des toxicomanes), la médecine et la pharmacologie (associations de médecin, hôpitaux, cliniques, laboratoires dans une quinzaine de pays), la méthode d'agriculture biologique-dynamique, des instituts de recherche fondamentale (universités libres, laboratoires) et des institutions fiduciaires et bancaires.Dans le domaine pédagogique, après la fondation de la première école en 1919, à Stuttgart, dans le cadre de la fabrique de cigarettes Waldorf-Astoria, le mouvement s'étend en Allemagne et à l'étranger. Son interdiction par le régime nazi et les difficultés liées aux situations difficiles de la deuxième guerre mondiale stoppent ce développement jusqu'en 1945.
Après la guerre, la réouverture des établissements et le développement progressif du mouvement gagne toute l'Europe, et s'étend progressivement à tous les continents
La pensée que nous utilisons tous les jours, même en science, est fixe, statique, bien adaptée au monde des choses et du minéral. Rudolf Steiner montre dans ces quatre conférences du 20 au 23 janvier 1914 que, quand on s'élève de la pensée statique à une pensée mobile, on s'aperçoit qu'il n'existe pas une seule vision du monde qui serait juste, mais que la pensée peut se déplacer et, semblable aux planètes, prendre son point de vue dans les différents signes du Zodiaque de l'esprit.L'orientation intérieure de l'âme incarnée dépendra de cette situation astrologique spirituelle (exemple de la situation spirituelle de Nietzsche). Par la pensée, l'homme est placé au sein du cosmos (pensée humaine). Il est en tant qu'homme une pensée des hiérarchies (pensée cosmique).
Rudolf Steiner et l’Anthroposophie...
"Pour s'élever plus haut encore dans la connaissance, il faut faire de la force de l'amour une force de connaissance. Il ne peut s'agir ici du sentiment généralement connu sous ce nom, qui est presque le seul dont on parle à notre époque matérialiste. L'amour que nous nous avons en vue est celui qui nous rend capable de nous sentir un avec un être qui n'est pas nous dans le monde physique, à nous sentir vraiment un avec lui, de manière à éprouver ce qui se passe en lui aussi bien que ce qui se passe en nous et à sortir, par conséquent, complètement de nous pour revivre en lui. Au cours de la vie humaine ordinaire, l'amour n'atteint pas à ce degré auquel pourtant il faudrait qu'il s'élève pour devenir un pouvoir de connaissance."
L'anthroposophie. L'homme et sa recherche spirituelle...
L’Anthroposophie est, selon les termes de Rudolf Steiner, une voie de connaissance qui doit « conduire le spirituel en l’être humain jusqu’au spirituel dans l’univers ». Pour Steiner, la démarche anthroposophique appartient à l’ordre de l’ésotérisme, même si certaines formulations, après les mises au point de René Guénon, paraissent manquer de rigueur, par exemple en ce qui concerne le mot « occulte ». On ne pourrait plus affirmer aujourd’hui que l’Anthroposophie est une « science de l’occulte ». Quoi qu’il en soit, lorsque l’on parle de l’Anthroposophie selon Rudolf Steiner, il convient de relever un premier principe « qu’il n’est pas permis de transgresser » et que l’« enseignement ésotérique » doit transmettre : « Toute connaissance que tu cherches dans l’unique but d’enrichir ton savoir, d’amasser en toi des trésors, te détourne de ton chemin ; par contre, toute connaissance que tu recherches pour mûrir sur la voie de l’ennoblissement de l’homme et de l’évolution de l’univers te porte un pas en avant ». Ce principe découle de l’intuition fondamentale de Steiner à propos de ce qu’on pourrait appeler « l’évolutionnisme christocentrique » où il s’agit, pour l’homme moderne, « d’assumer pleinement les acquis de l’histoire spirituelle de l’Occident en vue de leur transmutation, non pas de s’en remettre à une Tradition primordiale dont on attendrait passivement les manifestations sous forme de nouveaux Avatars Divins ».
La Société Anthroposophique universelle est d’ailleurs, selon ses Principes de 1923, « une association de personnes désireuses de cultiver la vie de l’âme dans l’individu et dans la société, en se fondant sur une véritable connaissance du monde spirituel ». L’Anthroposophie constitue donc bien une voie de connaissance, même si elle n’est pas une démarche « ésotérique », au sens strict, dès lors qu’elle cesse de se référer à la sophia perennis, et qu’elle est résolument tournée vers l’action sociale et communautaire. Dernier aspect fondamental de l’Anthroposophie, le lien qui existe entre les différentes formes de la démarche artistique et ce que nous nommerons l’esprit. En cela Rudolf Steiner apparaît un authentique visionnaire dont l’œuvre a une portée qui dépasse même le cadre de l’Anthroposophie : « Ce qui importe pour le véritable chercheur spirituel de l’avenir, en dehors de toute forme pathologique de clairvoyance, c’est le pont qui peut être jeté entre l’art et le regard spirituel. – Celui qui comprend cela, sait qu’il en ira du salut de l’humanité aujourd’hui et dans l’avenir que l’on recherche de plus en plus les choses de l’esprit, la connaissance spirituelle. La lumière de la vision spirituelle doit briller dans l’art, afin que la chaleur et la grandeur de l’art féconde créativement la grandeur et l’horizon de la vision spirituelle » (Munich, 6 mai 1918).
De l’âme
L’âme est à la fois masculine et féminine. Il faut imaginer l’homme-femme, des « temps très reculés », sous des apparences fort différentes de ce que sont devenus l’homme et la femme : « des formes humaines souples et malléables » dont les aspects masculin et féminin vont progressivement se dessiner, provoquant à la longue une « séparation des sexes ». Conséquence de cette séparation, le corps a perdu la faculté de s’auto-féconder. Mais aussi, seconde conséquence : la force qui dans l’homme-femme servait à l’auto-fécondation, n’ayant plus à s’exercer, crée le cerveau, la faculté de penser . C’est ce qui fait dire à Steiner que « la pensée a été acquise au prix de l’unisexualité ». Ainsi « le corps masculin et le corps féminin représentent extérieurement chacun une forme imparfaite de l’âme, mais de ce fait deviennent dans leur intériorité des êtres plus parfaits. » Troisième conséquence, enfin, « l’âme acquiert la faculté de collaborer avec l’esprit » : « Pour ce qui est de la vie extérieure, l’être humain connaîtra désormais une fécondation venant du dehors ; pour sa vie intérieure, elle vient du dedans grâce à l’esprit ».
Du Christ
Le Christ est un être divin qui, en s’incarnant, participe désormais de l’humanité à laquelle il insuffle de nouvelles forces vitales. La mort et la résurrection du Christ constituent ainsi « le point de retournement » d’une humanité qui au lieu de continuer le processus de décomposition où elle était entraînée inaugure une nouvelle ère, qui est cette fois dans le sens d’une assomption. Comme le dira Steiner, c’est « l’impulsion du Christ » qui permet de « saisir le spirituel ».
En conclusion...L’œuvre de Rudolf Steiner est bien plus qu’un simple courant de la théosophie, et elle n’a même plus qu’un lointain rapport avec ce qu’on entend par « théosophie » au sens moderne du terme. Son rayonnement en Europe et dans le monde est tout de même le signe que quelque chose opère qui est de l’ordre de l’esprit : qui nous tire réellement vers En-Haut, comme l’écrivait Goethe à la fin de son second Faust et qui finalement nous fait comprendre le monde, au sens où l’entendait Novalis : « Nous comprendrons le monde quand nous nous comprendrons nous-mêmes, parce que nous sommes, lui et nous, des moitiés intégrantes. Enfants de Dieu, germes divins nous sommes. Un jour nous serons ce que Dieu est. » (frag. 105, 1798). « Or, il a existé une personnalité qui a énoncé les vérités de la science spirituelle sous forme de courtes sentences. Si nous étudions son œuvre, nous serons surpris d'y retrouver un grand nombre des données importantes de l'occultisme. Je veux parler du poète inspiré Novalis. Il a dépeint dans ses œuvres l'avenir du christianisme en se basant sur les vérités occultes que renferme le christianisme lui-même. »
Rudolf Steiner fut sans doute l’une des personnalités les plus marquantes et les plus controversées du début du XXe siècle. Près d’un siècle plus tard, ses impulsion novatrices en sciences, en architecture, en éducation (pédagogie Waldorf), en médecine, en agriculture (méthode bio-dynamique), continuent de se développer, et paraissent encore révolutionnaires. Ce « philosophe de la liberté » travailla d’abord 10 ans à publier les oeuvres scientifiques de Goethe. Il se rapprocha quelque temps des théosophes, mais s’en sépara bientôt pour fonder une science moderne de l’esprit qu’il nomma « anthroposophie ». Il inspira des artistes comme Kandinsky et Le Corbusier. Il s’est engagé politiquement pour prôner l’idée d’une triarticulation de l’organisme social…
Source...http://ecolesteiner.free.fr/bio.html
Les Ecoles Steiner-Waldorf ...La pédagogie Waldorf a essaimé dans le monde et sur les cinq continents. C'est ainsi que près de 1000 écoles Rudolf Steiner,250,000 élèves et 1700 jardins d'enfants proposent et transmettent la pédagogie imaginée par son fondateur: Rudolf Steiner.La spécificité et le dénominateur commun de toutes ces écoles est de rester fidèles aux idéaux que véhicule cette approche pédagogique tout en gardant un respect profond pour la culture et le contexte local propre à chaque école...Elles dispensent une pédagogie originale, humaniste, ouverte sur le monde et respectueuse de l'enfant dans toutes ses dimensions...
=Témoignages de Parents et Enfants qui sont allés à L'école Steiner-Waldorf...
Un petit clip amusant qui présente les principes des écoles Steiner.
justement réalisé par une ancienne élève...Source http://www.uneecoleavivre.org/en-savoir-plus-2/la-pedagogie-steiner-waldorf/
Livre Audio...L'Initiation Partie ! Comment acquérir des connaissances Sur les mondes supérieurs - Rudolf Steiner - Texte intégral - Lu par Jean.N...
Pour Lire le livre:La Connaissance des Mondes Supérieurs Rudolph Steiner Lien PDF...http://anthroposophie.doc.pagesperso-orange.fr/pdf/Initiation_RS_JS.pdf Source Pour Approfondir sur L'anthroposophie... http://www.anthromedia.net/fr/themes/anthroposophie/
Posté 21/03/2016 Par Cristalyne ...
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