Confucius

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Confucius, né le 28 septembre 551 av. J.-C. à Zou et mort le 11 mai 479 av. J.-C... 

 à Qufu dans l’actuelle province du Shandong,Chine,où réside toujours sa descendance, est un philosophe chinois. Son patronyme est Kong, son prénom Qiu, et son prénom social Zhongni.Il est mort quelques années quelques années seulement avant la naissance de Socrate.Universellement connu pour être l’une des figures les plus importantes de la culture chinoise, Confucius demeure néanmoins énigmatique aux yeux du public occidental.La vie de Confucius se situe à la fin de la période dite des Printemps et Automnes, une époque où la Grande Muraille n’existe pas encore, où le pouvoir centralisé des Zhou entre en déclin, laissant place aux conflits entre petits Etats rivaux. Contre le désordre ambiant, le maître se tourne vers la tradition qu’il réactualise en insistant sur la valeur des modèles civiques et moraux qu’elle propose. Il valorise l’étude qui, bien conduite, ouvre la voie à la vertu, celle-ci l’emportant finalement sur la naissance.

Élevé par sa mère, il reçoit une bonne éducation qui lui permet de transmettre très tôt son savoir. Devenu fonctionnaire, il fait preuve d’une sagesse immense et est chargé du poste de ministre de la justice à l’âge de 50 ans. Ses qualités de diplomate lui permettent d’obtenir le rôle de Premier ministre aux côtés de Ji Huanzi. Toutefois, déçu par le comportement de ce dernier, Confucius décide de s’exiler afin de dispenser son enseignement dans de nouveaux territoires. Il revient plusieurs années plus tard, se consacre à l’écriture puis s’éteint à l’âge de 72 ans. Ses disciples poursuivront la diffusion de ses pensées et compileront ces dernières dans les Entretiens (Lunyu).

Confucius

Même si les détails de sa vie sont à manipuler avec la plus grande précaution, Confucius n’en a pas moins laissé derrière lui des pensées qui donneront naissance au confucianisme et marqueront profondément la civilisation chinoise. Il a vécu durant une période de troubles pour la Chine, divisée par les nombreux royaumes indépendants dans les dernières années de la dynastie des Zhou. Aussi était-il convaincu de la nécessité de rétablir une morale politique, sociale et individuelle reposant sur le respect des traditions ancestrales. Au total, on lui attribuera – peut-être à tort – l’élaboration, dans leur totalité ou en partie, de cinq œuvres classiques antiques: Canon des vers (Shijing), Classique des événements, Canon des mutations (Yijing), Cérémonies et rites de Zhou et Printemps et automnes. De précieux fragments de pierre, vestiges du premier corpus des écrits confucéens, réunis sous les Han à la fin du IIe siècle de notre ère, attestent une ré-appropriation de la pensée du maître par le gouvernement et ses fonctionnaires lettrés. Phénomène récurent qui, tout au long de l’histoire chinoise, au gré des dynasties va trouver diverses adaptations....

A la base du recrutement des agents de l’Empire s’impose donc l’étude, valeur confucéenne. Les Six Arts en sont une évocation idéale - matérialisés dans l’exposition par des objets antiques. Rites et musique, conduite du char et tir à l’arc, calligraphie et science des nombres, sont les disciplines que tout homme bien né se doit de maîtriser s’il espère un jour se bien gouverner et plus encore s’il espère gouverner les autres.En marge de la doctrine officielle et de ses remaniements successifs s’est élaborée une légende qui évolue en culte voué au Sage parfait. Les temples de Confucius se multiplient dans les provinces, et les images pieuses abondent. A Qufu, en 1771, pour marquer sa reconnaissance, l’empereur Qianlong offre au temple de Confucius dix bronzes (présentés dans l’exposition) de ses collections personnelles...

Pensées et Proverbes du philosophe chinois Confucius
Confucius et Autrui :
– “Agis avec gentillesse, mais n’attends pas de la reconnaissance”

– “Agissez envers les autres comme vous aimeriez qu’ils agissent envers vous”

– “Ce n’est pas un malheur d’être méconnu des hommes, mais c’est un malheur de les méconnaître”

– “Celui qui ne craint pas de promettre de grandes choses a de la peine à les exécuter”

– “Si tu rencontres un homme de valeur, cherche à lui ressembler. Si tu rencontres un homme médiocre, cherche ses défauts en toi-même”

– “L’homme de bien ne demande rien qu’à lui-même; l’homme de peu demande tout aux autres”

Confucius et la figure du Sage :
– “Avoir assez d’empire sur soi-même pour juger des autres par comparaison avec nous, et agir envers eux, comme nous voudrions que l’on agît envers nous-mêmes, c’est ce qu’on peut appeler la doctrine de l’humanité; il n’y a rien au-delà”

– “Celui qui dans ses entreprises cherche uniquement son intérêt propre excite beaucoup de mécontentement”

– “Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour”

– “Celui qui ne sait pas ce que c’est que la vie, comment saura-t-il ce que c’est que la mort?”

– “Celui qui sait obéir saura ensuite commander”

– “L’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte”

– “La vie de l’homme dépend de sa volonté ; sans volonté, elle serait abandonnée au hasard”

– “Le sage ne s’afflige pas de ce que les hommes ne le connaissent pas ; il s’afflige de ne pas connaître les hommes”

– “Appliquez-vous à garder en toute chose le juste milieu”

– “Ecoutez beaucoup, afin de diminuer vos doutes; soyez attentif à ce que vous dites, afin de ne rien dire de superflu; alors, vous commettrez rarement de fautes”

– “L’homme supérieur est celui qui a une bienveillance égale pour tous, et qui est sans égoïsme et sans partialité”

– “La joie est en tout, il faut savoir l’extraire”

– “Le sentiment du vrai et du faux ou du juste et de l’injuste est le principe de la sagesse”...

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Lun yu, les Entretiens de Confucius

 

Traduction du chinois de
Séraphin Couvreur.

(Les commentaires traditionnels en italique contenus dans le corps du texte sont attribués à Tchou Hsi (1130-1200) de la dynastie des Song. Certaines notes, indiquées (MBC), sont de Muriel Baryocher-Chemouny. On peut trouver ce livre en version papier chez Mille et une nuits, n°156, 2€50. Les illustrations sont des paysages peints sur soie, satin ou papier de Chine que l'on peut consulter surce site.)

(Séraphin Couvreur (1835-1919) est un père jésuite. Son dictionnaire chinois classique-français est célèbre et il a traduit un grand nombre d'œuvres littéraires, poétiques ou philosophiques de la Chine ancienne. Sa traduction des Entretiens de Confucius est sensiblement teintée par l'état d'esprit de ce religieux, mais reste fidèle et sobre. Les commentaires de Tchou Hsi montrent l'hagiographie posthume de Maître K'ong. L’avant-propos est du traducteur. )

Ce livre contient les enseignements de Confucius, les questions et les réponses qui ont été faites sur l’étude de la sagesse et le gouvernement de l’État dans les entretiens du Maître avec ses disciples, avec les princes et les ministres de son temps, et qui ont été écrites par ses disciples. Voilà pourquoi ce recueil est intitulé littéralement « Explications et Réponses ».

Le Maître K’oung était de la principauté de Lou. Son nom de famille était K’oung, son nom propre K’iou et son surnom Tchoung gni. Son père Chou leang Ho avait d’abord épousé une fille de la famille Cheu, qui lui avait donné neuf filles, mais pas de garçon. Il avait eu d’une femme de second rang un fils, nommé Meng p’i, qui était boiteux. Ensuite il demanda en mariage une fille de la famille Ien. Cette famille, qui avait trois filles, lui donna la plus jeune, nommée Tcheng tsai. Tcheng tsai, ayant prié sur le mont Gni K’iou, donna le jour à Confucius, qui pour cette raison fut nommé K’iou.

Avant sa naissance, à K’iue li, son pays natal, une licorne vomit un livre orné de pierres précieuses. On y lut ces mots : « Un enfant, formé des parties les plus subtiles de l’eau, soutiendra l’empire ébranlé de la dynastie des Tcheou et sera roi sans couronne. » La mère de Confucius fut étonnée de ce prodige. Avec un cordon de soie, elle lia par la corne le mystérieux animal, qui disparut au bout de deux nuits.

La nuit de sa naissance, deux dragons entourèrent le toit de la maison. Cinq vieillards, qui étaient les essences des cinq planètes, descendirent dans la cour. Auprès des appartements de la mère, on entendit le chant du Céleste Potier. Des voix dans les airs prononcèrent ces mots : « Le Ciel influencera la naissance d’un fils Saint...

 

 

Pour lire le livre ICI..http://wengu.tartarie.com/Lunyu/Couvreur/Lunyu_01.htm

Posté par Cristalyne 27 Mars 2016 Colonne de feu 1

Le texte...